Une supplémentation en vitamine D peut réduire le risque de maladies inflammatoires chez les plus de 50 ans

Le corps combat une infection via un mécanisme de défense : l’inflammation.
L’inflammation est donc un processus normal de notre organisme. Mais parfois, elle peut être qualifiée de chronique. Alors, elle peut affecter la quasi-totalité des organes et des tissus du corps.
Elle peut être associée à des maladies comme la maladie de Crohn qui touche le système digestif ou encore la sclérose en plaques qui se caractérise par une atteinte du cerveau et de la moelle épinière.
En chiffres, en 2021, l’Assurance Maladie dénombrait 294 000 personnes prises en charge pour maladies inflammatoires chroniques intestinales.
La vitamine D : la panacée contre les maladies inflammatoires
Les bénéfices de la vitamine D ont déjà été montrés au travers de diverses études.
Pour exemple, l’une d’entre elles, menée en 2013, avait mis en évidence le fait que les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin étaient carencées en vitamine D.
En 2018, une autre étude a montré que les cellules de personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde étaient sensibles aux effets anti-inflammatoires de la vitamine D.
Plus récemment, c’est sur le Covid que la vitamine D aurait présenté des bénéfices.
En effet, des chercheurs de l’Université Purdue (Indiana) ont montré qu’un métabolite actif de la vitamine D serait impliqué dans l’arrêt de l’inflammation induite par le Covid.
La vitamine D peut réduire le risque de maladies inflammatoires
Une équipe de chercheurs a réalisé des travaux afin de savoir si les bénéfices de la vitamine D sur les maladies inflammatoires étaient avérés chez les personnes âgées, ce qui selon eux était peu mis en évidences dans les précédentes études réalisées sur le sujet.
C’est ainsi que les concentrations en vitamine D de 5 381 adultes irlandais âgés de 50 ans ou plus ont été mesurées.
Il convient de noter que les participants à l’étude ont autodéclaré avoir reçu un diagnostic de maladies chroniques, notamment le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques et les accidents ischémiques transitoires.
Dans un premier temps, il est ressorti que « 13% de la population totale était déficiente (en vitamine D), avec des niveaux plus élevés de carence chez les personnes âgées, un niveau de scolarité inférieur, un statut socio-économique plus faible et des fumeurs, tandis que la répartition des utilisateurs de suppléments était de 8,5%. »
En réponse à une infection ou à une blessure, la CRP est l’une des principales protéines de phase aiguë qui peut augmenter relativement rapidement. Elle est considérée comme une mesure fiable et précise de la réponse inflammatoire d’après les chercheurs.
« Dans cette étude de population, un statut suffisant en vitamine D était associé à une concentration plus faible de CRP, même après ajustement pour les facteurs de risque traditionnels. Ces résultats suggèrent que l’optimisation du statut en vitamine D à des niveaux supérieurs à ceux déficients pourrait aider à moduler la voie inflammatoire chez les personnes âgées vivant dans la communauté (celle qui a participé à l’étude) » ont également expliqué les chercheurs.
Que retenir de cette nouvelle étude ?
En conclusion de leur étude, l’équipe suggère qu’un traitement en vitamine D peut réduire l’inflammation et que surtout, elle pourrait être une nouvelle voie de traitement pour les maladies inflammatoires : « Étant donné que l’inflammation est un facteur pathologique important des maladies chroniques du vieillissement et que de nouvelles preuves suggèrent que le traitement à la vitamine D peut réduire l’inflammation dans certains contextes pathologiques, l’optimisation du statut en vitamine D pourrait représenter une voie efficace à faible risque / à faible coût pour moduler l’inflammation chez les personnes âgées vivant dans la communauté (celle qui a participé à l’étude). »