Trois mesures pour améliorer la prise en charge des AVC

A l'occasion du Conseil des ministres du 29 octobre, Roselyne Bachelot, la Ministre de la Santé, a présenté une communication consacrée à l'amélioration de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.
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L'accident vasculaire cérébral : fréquent et dangereux

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) frappent chaque année en France environ 150.000 personnes, dont un quart âgées de moins de 65 ans. Ils constituent une maladie grave, avec un risque de décès de 20 à 30% durant le premier mois et des séquelles, parfois très lourdes, pour près des trois quarts des victimes. Le pronostic à plus long terme dépend de la nature des atteintes subies lors de l'AVC, mais le risque vital perdure au-delà de la période aiguë, avec une mortalité à un an qui peut atteindre près de 40%.

Les AVC représentent la 3e cause de mortalité en France...

En France, les AVC constituent la troisième cause de mortalité après les cancers et les cardiopathies (et la seconde dans le monde). Les AVC représentent aussi la première source des handicaps physiques acquis. En termes d'impact économique, ils mobilisent environ 4% des dépenses de santé dans les pays développés.

Le plan présenté par Roselyne Bachelot s'appuie sur un constat bien connu des professionnels de santé : prévenir les conséquences d'un AVC suppose une extrême rapidité dans la prise en charge du patient. En ce domaine, les experts préconisent une intervention, au plus tard, dans les 4 heures suivant la survenue des premiers symptômes.Les pouvoirs publics vont donc mettre en oeuvre trois mesures.

La première consiste à développer la prévention et à améliorer la rapidité des prises en charge. L'objectif est d'assurer une détection très précoce des symptômes, afin d'assurer une prise en charge le plus en amont possible et d'éviter ainsi d'en arriver à la phase aiguë. Assurer ce diagnostic précoce passera par une formation des professionnels de santé au repérage des symptômes et par une information du grand public.

La seconde mesure consiste en la création d'une filière de soins spécifique. Celle-ci permettra d'optimiser l'organisation de la prise en charge des patients, depuis la phase d'urgence jusqu'à la réadaptation. Cette filière s'appuiera notamment sur la télémédecine, afin de confirmer le diagnostic à distance et de rapprocher l'expertise de la population. Cette mesure constitue le prolongement et l'amplification d'une politique déjà engagée : le nombre d'unités neurovasculaires spécialisées dans le traitement des AVC a en effet doublé en deux ans et 20 nouvelles unités doivent être créées avant la fin de 2008.

Enfin, la troisième mesure prévoit la mise en place, dès 2009, d'un suivi et d'une évaluation de ce dispositif, en faisant appel aux indicateurs de performance des filières d'urgence.

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