Transpiration excessive : la solution Botox

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 13/05/2015
Maj le
3 minutes
femme suant très mal sous l'aisselle
Autre
Totalement bénigne, la transpiration excessive gêne un nombre assez important de personnes dans leur vie quotidienne. Si les déodorants suffisent à la majeure partie de la population pour freiner la production de sueur et masquer les odeurs, les personnes atteintes d’hyperhydrose ont besoin d’un traitement. Or les traitements ne donnent pas toujours les résultats escomptés. D’où le développement des injections de Botox®, déjà largement utilisées pour leur effet antirides.

L’hyperhydrose : excessive, la transpiration est un handicap

Quand l’organisme monte en température (chaleur, exercice physique, émotions…), la sudation est une réponse réflexe qui sert à réguler la chaleur corporelle. La sueur est produite par les glandes sudoripares, plus particulièrement nombreuses à certains endroits comme les aisselles, les paumes des mains, la plante des pieds, le front. Dans certains cas et chez certaines personnes, ce système est dérégulé, aboutissant à une surproduction de sueur : on parle d’hyperhydrose.

La transpiration excessive peut fortement handicaper les personnes concernées : auréoles sous les bras, vêtements qui collent à la peau, mains moites, pieds odorants, visage luisant, etc. Ces situations sont susceptibles d’entraîner une véritable gêne sociale et un stress important, lequel fait lui-même partie des facteurs favorisant la transpiration.

Enfin, l’humidité permanente augmente le risque d’affections dermatologiques, notamment d’eczéma et de mycose des pieds.

Quelles sont les solutions contre la transpiration excessive ?

En cas de transpiration excessive, les déodorants (chlorure d’aluminium, acide salicylique) ne sont pas suffisants. Selon les cas (gravité de l’hyperhydrose) et les zones (aisselles, pieds, mains, front, hyperhydrose généralisée), on peut proposer des médicaments ou des séances d’ionophorèse, traitement utilisant de très faibles courants électriques pour réguler l’activité des glandes sudoripares.

Souvent très efficaces, ces solutions restent cependant sans résultat chez certaines personnes. Avant de recourir à la chirurgie, traitement de dernière intention qui repose par exemple sur l’ablation des glandes sudoripares des aisselles, on peut recourir à des injections de Botox®.

Le Botox®, une alternative contre la transpiration excessive

Le Botox® n’est pas réservé au seul traitement des rides. Célèbres pour leur usage antirides, les injections de toxine botulique ont d’autres indications, comme ici dans le traitement de la transpiration excessive.

En effet, la toxine botulique agit en paralysant les muscles. C’est via ce mécanisme que l’on atténue les rides d’expression, mais que l’on peut aussi neutraliser les glandes sudoripares et donc bloquer la production de sueur.

Que ce soit au niveau des pieds, des mains, des aisselles ou du front, le dermatologue ou le chirurgien applique de l’iode ou de la Bétadine puis de l’amidon pour noircir de façon plus intense les endroits qui transpirent le plus. De multiples micro-piqûres (environ une dizaine par zone) sont réalisées pour injecter le Botox® sous la peau dans les zones de transpiration maximale.

Technique peu douloureuse, une petite anesthésie locale est néanmoins proposée pour les zones les plus sensibles, notamment la paume des mains et la plante des pieds.

Le Botox® agit dès le 2e ou 3e jour, mais il faut attendre une à deux semaines pour obtenir l’effet maximal.

Efficace, sans danger et présentant peu de contre-indications (myasthénie, sclérose latérale amyotrophique, antibiotiques aminosides, femmes enceintes, qui allaitent), ce traitement présente néanmoins deux inconvénients :

  • Son effet provisoire. Il dure environ 6 mois (entre 4 et 9 mois selon les personnes, les zones traitées, la dose totale de Botox® injectée), ce qui implique de le renouveler régulièrement.
  • Son prix : au grand minimum dans les 300 euros.

Sources

Morpholife Paris, http://morpholife.com. Clinique des Champs Elysées, http://www.crpce.com/medecine-esthetique/toxine-botulique.

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