Traitement de la constipation : peut-on utiliser des laxatifs sans risque ?

Les laxatifs sont, en cas de constipation, le traitement de référence. On s’en sert aussi bien de façon ponctuelle qu’en cas de constipation chronique ou en cas de digestion difficile. Mais peut-on pour autant les utiliser sans risque ?
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Différents types de laxatifs

Il existe plusieurs types de laxatifs employés en cas de difficultés de digestion. Parmi les principaux, on distingue :

  • les laxatifs osmotiques qui augmentent la quantité d'eau dans l’intestin afin d’hydrater les selles ;
  • les laxatifs de lest (mucilages tels que le psyllium ou l’ispaghul par exemple) qui gonflent en retenant l'eau dans les intestins ;
  • les laxatifs émollients qui lubrifient les selles en formation et les ramollissent pour faciliter leur progression dans le côlon ;
  • les laxatifs stimulants qui provoquent des contractions intestinales (ceux sous forme de suppositoires agissent au niveau du rectum pour déclencher le besoin d’aller à la selle).

Effets secondaires des laxatifs

Les principaux effets secondaires observés suite à la consommation de laxatifs sont les gaz intestinaux et les crampes abdominales ; la plupart de ces effets secondaires disparaissent à l’arrêt du traitement. Les laxatifs les plus employés, à savoir les laxatifs osmotiques et les laxatifs de lest, n'entraînent généralement pas de graves effets indésirables. On note toutefois des cas de confusion, des vertiges et des palpitations cardiaques. Par ailleurs, utilisés sur de longues périodes, ces traitements perdent de leur efficacité, ce qui conduit à augmenter les doses. En ce qui concerne les laxatifs lubrifiants, le principal risque est l’apparition de suintements et d’irritations au niveau de l’anus. Par ailleurs, ils ne sont à utiliser en cas de constipation que sur de courtes périodes. Les laxatifs émollients, de leur côté, ne deviennent efficaces qu’après au moins 1 semaine d’utilisation. Quant aux laxatifs stimulants, très efficaces en cas de constipation sévère, ils doivent être utilisés avec parcimonie, car, à terme, ils peuvent diminuer la capacité naturelle à déféquer et donc être à l’origine d’une dépendance. De plus, ces laxatifs peuvent engendrer des maux de ventre, des diarrhées, de la confusion, des troubles du rythme cardiaque et des crampes musculaires, voire des démangeaisons cutanées. De plus, ils peuvent être nocifs chez les femmes enceintes.

Précautions pour l’utilisation des laxatifs

Pour limiter le plus possible les effets indésirables liés à la prise de laxatifs, il est important de respecter quelques recommandations :

  • il est conseillé d’augmenter progressivement sa consommation de fibres pour laisser à l’intestin le temps de s’adapter sous peine d’éprouver des problèmes d’intestin dans les premiers temps ;
  • d’une façon générale, il faut penser à consommer beaucoup d’eau ;
  • il ne faut pas prendre de laxatifs en cas de douleurs inflammatoires (type appendicite) ;
  • il faut garder à l’esprit que l’usage excessif ou prolongé de laxatifs est susceptible d’entraîner une diarrhée ou une obstruction intestinale ;
  • de même, une utilisation au long cours (plus de 1 semaine) peut être à l’origine d’un déséquilibre préjudiciable des taux de sels et de minéraux dans le corps ;
  • enfin, les laxatifs peuvent interagir avec d’autres médicaments (antibiotiques ou traitements cardiaques notamment).
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