Tabagisme des femmes en hausse : un drame féminin à l’horizon…

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 10/12/2010
Maj le
2 minutes
une femme inhale des fumées d'une cigarette, se concentre sur la cigarette dans la main
Autre
Alors que le tabagisme chez les hommes décroît depuis une vingtaine d’années, avec une chute de 15% (la proportion des fumeurs passant de 40% à 24%), la tendance inverse s’observe chez les Françaises, avec déjà une légère hausse de 2%.

Moins de fumeurs, mais plus de fumeuses

La proportion de femmes fumeuses est passée de 18 à 20%. Les femmes déclarant de jamais avoir fumé sont également passé de 54% à 72% en 20 ans. Inversement, les hommes n’ayant jamais fumé sont passés de 38 à 24,5%.

Mortalité cardiovasculaire en hausse chez les femmes…

Ces résultats provenant d’une enquête dénommée Monica*, contribuent à expliquer en partie la baisse de la mortalité par maladies cardiovasculaires chez les hommes (de -10 à -15%) et la hausse chez les femmes (de +0,1 à +3,6%). Cette hausse chez les femmes est faible mais n’est pas de bon augure. Il faut hélas s’attendre très prochainement à une montée plus importante.

Ces résultats et prévisions pourront servir à orienter les actions de prévention du tabagisme, particulièrement en direction des jeunes et des femmes.

En pratique, il est urgent de trouver des messages convaincants à destination des femmes pour les inciter à ne pas commencer à fumer ni à poursuivre leur tabagisme, mais à entamer un sevrage dans de bonnes conditions.

Le stress et la prise de poids sont de puissants facteurs incitatifs à fumer chez les femmes. Il est nécessaire de faire tomber ces idées reçues. Le tabac n’a pas d’effet contre l’anxiété, si ce n’est que la cigarette répond seulement à l’anxiété que génère la dépendance tabagique. Quand à la prise de poids à l’arrêt, elle n’est pas systématique et peut parfaitement être prévenue.

* Cette étude a porté sur le suivi de 10.000 personnes âgées de 35 à 64 ans, dans trois régions géographiques (Lille, Haute-Garonne et du Bas-Rhin), entre 1985-1987 et 2005-2007.

Sources

Etude Monica, European Journal of Cardiovascular Prevention and Rehabilitation, décembre 2010. 

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