Le syndrome prémenstruel n'est plus une fatalité !
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Quelles sont les causes possibles du syndrome prémenstruel ?

Les symptômes physiques du syndrome prémenstruel correspondent essentiellement à des manifestations oedémateuses, c'est-à-dire de rétention d'eau.

Or, on sait que les oestrogènes favorisent la rétention d'eau et de sel, alors qu'au contraire la progestérone, sécrétée en seconde partie de cycle, s'y oppose en stimulant l'élimination hydrosodée. Plusieurs études ont effectivement suggéré que le taux de progestérone dans le sang était abaissé au cours du syndrome prémenstruel.

Une diminution du taux sanguin de la sérotonine, hormone sécrétée par le cerveau, a également été évoquée, dans la mesure où cette baisse est notamment associée à la dépression, à l'anxiété, à l'agressivité, symptômes classiques du syndrome prémenstruel. D'autres hypothèses sont proposées, comme par exemple le rôle des neurotransmetteurs agissant au niveau du cerveau.

En l'absence de cause précise, il n'existe pas de traitement spécifique du syndrome prémenstruel

Votre médecin dispose cependant de moyens efficaces pour soulager les symptômes du syndrome prémenstruel les plus gênants.

Cela passe d'abord par l'observance de quelques règles hygiéno-diététiques, utiles pour mieux supporter cette période « troublée » :

  • essayez d'aménager le mieux possible votre vie personnelle et sociale afin de limiter la fatigue et la tension nerveuse ;

  • pratiquez une activité physique comme la marche ou la natation ;

  • évitez de consommer des substances excitantes comme le café, le thé et l'alcool ;

  • limitez la consommation de sel ;

  • évitez les produits très sucrés ;

  • en cas de légère prise de poids et/ou de ventre gonflé, évitez les repas riches en graisses et buvez de l'eau riche en magnésium et en calcium.

La prescription d'un médicament n'est pas systématique, car, rappelons-le, le syndrome prémenstruel n'est pas une maladie. De plus, si la gêne est légère et bien tolérée, les mesures hygiéno-diététiques suffisent à la soulager.

En revanche, en cas de symptômes plus gênants, il existe des solutions :

  • En cas de seins gonflés et douloureux, un traitement local à base de progestérone, sous forme de gel, peut être indiqué et doit être appliqué à partir du 16e jour du cycle.

  • Si les jambes sont lourdes et douloureuses en fin de journée, les veinotoniques (qui améliorent la circulation veineuse et s'opposent à la congestion des vaisseaux) peuvent apporter un soulagement.

  • Les troubles de l'humeur peuvent justifier chez certaines femmes la prise d'antidépresseurs agissant sur le taux de sérotonine, mais ceux-ci doivent être pris à faible dose.

  • De même, si l'insomnie est particulièrement gênante, on peut prendre un somnifère pendant une semaine, également à petite dose.

  • Si ces moyens thérapeutiques n'apportent pas un soulagement suffisant des symptômes, le médecin peut alors recourir à la prescription d'un progestatif de synthèse, en comprimés, pendant la deuxième partie du cycle menstruel. Il faut cependant savoir que l'efficacité de ce traitement est variable et parfois même décevante chez certaines femmes.

  • Enfin, sachez que l'homéopathie et la phytothérapie peuvent apporter un certain soulagement des troubles associés au syndrome prémenstruel.

Dans tous les cas, n'hésitez pas à parler de ces problèmes avec votre gynécologue, et soyez rassurée, car les troubles du syndrome prémenstruel ne présentent aucun caractère de gravité. N'oubliez pas non plus d'expliquer le problème à votre entourage, il pourra alors mieux vous aider à surmonter cette période.

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