Strings, tampons, protège-slips : nos mauvaises habitudes en hygiène intime
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Les cystites, favorisées par les pantalons trop moulants

Idem pour les vêtements moulants tels les leggings ou les jeans serrés et le risque potentiellement accru de cystite, intimement lié à l’hygiène de la fente fessière-vulvaire.

Pr Boiteux: « Dans un pantalon serré, cela paraît assez logique, sans pour autant posséder de preuves expérimentales, que la transpiration et le frottement accentuent le développement et le passage de ce germe pathogène de l’anus au vagin. L’idéal est d’aérer cette région, de porter des vêtements larges, a fortiori chez les femmes sujettes aux cystites récidivantes ».

Il n’y a en revanche pas de lien entre la nature du tissu, coton ou synthétique, et le risque de cystite.

Changez de tampon hygiénique, très régulièrement !

Un oubli, pas le temps, pas de tampon hygiénique sous la main … parfois les heures passent sans avoir l’opportunité de remplacer son tampon hygiénique en place. Sur les boîtes de tampons, on peut lire cette mise en garde: "changer le tampon toutes les quatre à 8 heures, y compris la nuit". Car il existe un risque, rarissime, de syndrome de choc toxique (SCT). Ce fut le drame de Lauren Wasser, un mannequin de 24 ans, dont les médias se sont fait l’écho en juin 2015 suite à l’amputation de l’une de ses demi-jambes. Le SCT est une maladie infectieuse grave, due à l'usage des tampons super absorbants favorisant la prolifération d'une bactérie, le Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, présente dans le vagin chez certaines femmes. Parmi les symptômes, une forte fièvre comme une grippe, des évanouissements, des douleurs musculaires, des diarrhées, une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil, des vertiges voire des défaillances d’organes entraînant parfois le décès.

Pas de panique pour autant:

Dr Béatrice Guigues: « Le syndrome de choc toxique est exceptionnel, et le nombre infime de cas ne jette en rien le discrédit sur l’usage des tampons hygiéniques. Il suffit de les changer régulièrement ».

Nos conseils : ne gardez jamais un tampon plus de 8 heures, pas plus de quatre heures est préférable, utilisez le niveau d'absorption minimal correspondant à votre flux et la nuit, mettez-en un juste avant de vous coucher et enlevez-le dès votre réveil.

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Source : (1) GUASCHINO, S., BENVENUTI, C., et al. SOPHY Project: an observational study of vaginal pH and lifestyle in women of different ages and in different physiopathological conditions. Part I and II. Minerva Ginecol. 2008, vol. 60, p. 1-6. Etude financée par le laboratoire Rottapharm. 
D’après des entretiens avec le Dr Béatrice Guigues, gynécologue-obstétricien à Caen et vice-présidente du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) et le Pr Jean-Paul Boiteux, membre du Comité d’Infectiologie de l’Association Française d’Urologie (CIAFU) et responsable du service d’urologie (CHU de Clermont Ferrand).