Stress, anxiété : le protocole EFT complet pour se libérer des émotions négatives en 6 étapes
Parfois qualifiée d'acupuncture émotionnelle sans aiguilles, l'EFT repose sur un postulat simple : les émotions négatives ne sont pas une fatalité psychologique, mais le résultat de perturbations dans le système énergétique du corps. En stimulant manuellement des points d'acupuncture spécifiques tout en se concentrant sur une pensée ou une émotion, il serait possible de rééquilibrer cette énergie et de neutraliser la charge émotionnelle.
Cette approche combine des éléments de thérapies cognitives, comme la verbalisation d'affirmations, avec une stimulation physique. La technique de libération émotionnelle de Gary Craig, développée dans les années 1990, est une version simplifiée et accessible à tous de la Thought Field Therapy (TFT), conçue pour être utilisée en toute autonomie. Elle s'est depuis popularisée comme un outil de premier secours pour gérer les vagues de stress, les angoisses passagères ou les peurs qui freinent le quotidien.
Quels sont les principes et les bienfaits de l'EFT ?
L'Emotional Freedom Techniques (EFT) est une pratique psycho-corporelle qui vise à soulager les perturbations émotionnelles par le biais de tapotements. Son champ d'application est vaste, allant de la gestion du stress et de l'anxiété à l'apaisement de phobies ou de tristesse. Loin d'être une simple méthode de relaxation, l'EFT a fait l'objet de plusieurs études qui tendent à valider ses effets physiologiques. Certaines recherches ont montré une diminution notable des scores d'anxiété chez les participants. Une étude a même mis en évidence qu'une séance d'EFT en groupe pouvait réduire le taux de cortisol de 43 %, un marqueur biologique clé du stress. Ces résultats suggèrent que l'EFT est un outil pertinent pour l'auto-thérapie du stress et de l'anxiété.
Comment pratiquer la ronde de tapping en 6 étapes ?
Le protocole de base de l'EFT se déroule en six étapes claires. La première consiste à identifier précisément le problème (une anxiété avant un examen, une tristesse, une douleur) et à évaluer son intensité sur une échelle de 0 (nulle) à 10 (maximale). Ensuite, vient la phase de préparation : tout en tapotant le "point karaté" sur le tranchant de la main, on répète trois fois une phrase d'acceptation comme : « Même si j'ai ce problème, je m'accepte profondément et complètement ». Cette étape prépare le système énergétique à la libération.
Le cœur du processus est la "ronde de tapping". Il s'agit de tapoter du bout des doigts, environ cinq à sept fois, une séquence de points méridiens, que ce soit du côté droit ou gauche du corps. On stimule ainsi successivement le sommet de la tête, le début du sourcil, le coin de l'œil, sous l'œil, sous le nez, le creux du menton, la clavicule et enfin un point sous le bras. Pendant cette ronde de stimulation des points méridiens par EFT tapping, on répète une phrase de rappel courte (par exemple, « cette anxiété ») pour rester connecté à l'émotion. Après un cycle complet, on prend une respiration profonde et on réévalue l'intensité de 0 à 10. Si l'émotion n'est pas neutralisée, on répète le cycle jusqu'à ce que le score atteigne 0 ou un niveau acceptable.
Quelles sont les limites de l'auto-pratique ?
La grande force de l'EFT réside dans sa simplicité et son efficacité pour les perturbations émotionnelles du quotidien, ce qui en fait une excellente méthode d'autonomie émotionnelle par le tapping. Elle permet d'agir rapidement sur un pic de stress ou une angoisse sans dépendre d'une aide extérieure. Cependant, cette accessibilité a ses limites. Pour des problématiques lourdes comme les traumatismes complexes ou le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), l'auto-pratique est déconseillée. Dans ces cas, l'accompagnement par un praticien qualifié est indispensable pour garantir un cadre sécurisant et éviter de réactiver des souffrances profondes sans savoir les gérer.
L'EFT doit être perçue comme un outil complémentaire et non comme un substitut à un suivi médical ou psychothérapeutique conventionnel. Bien que son efficacité soit de plus en plus documentée, notamment aux États-Unis où elle est reconnue par certaines instances pour le traitement du SSPT, le débat scientifique sur ses mécanismes exacts reste ouvert. La communauté scientifique cherche encore à déterminer la part respective de l'effet des tapotements, des affirmations cognitives et de l'effet placebo dans les résultats observés.