Soulager la ménopause par les plantes : les réponses de l’expert

Publié par Dr Jacques Labescat
le 23/11/2015
Maj le
3 minutes
portrait de charmante femme blonde d'âge moyen, souriant à lunettes
Istock
La ménopause est un cap difficile à franchir pour une femme autour de la cinquantaine. Sur les plans physique, physiologique, ou psychologique, les réponses à trouver sont multiples et doivent se compléter entre elles : l’apport des plantes pour compenser le déficit en hormones prend alors toute son importance. Le Dr Jacques Labescat*, expert en phytothérapie, répond à vos questions.

Qu’est-ce que la ménopause ?

A un moment de sa vie, la femme, ayant épuisé son stock d’ovocytes, va perdre sa fonction de procréation : c’est la ménopause. Avec la diminution des hormones qui en résulte peuvent apparaître de nombreux troubles qui vont être propres à chaque femme. De la simple gêne à un vrai désagrément majeur : ce moment de ménopause peut s’avérer très pénible. Il fait suite à une période où le déséquilibre hormonal s’annonce, nommé pré ou plutôt péri-ménopause.

Quels symptômes lorsque les hormones sont en berne ?

Avec la chute des hormones peuvent donc apparaitre une sécheresse des muqueuses, surtout vaginale, des bouffées de chaleur, des sueurs profuses, des troubles urinaires, des sensations de brûlure, des troubles du sommeil, de l’humeur…

Le traitement hormonal de la ménopause peut remédier à tous ces problèmes. Parfois, il ne suffit pas, ou n’est pas indiqué, voire contre indiqué.

Les Solutions naturelles

La solution phytothérapie

La cimicifuga ou actée à grappes noires, est particulièrement recommandée contre les troubles de la ménopause. Ses bienfaits sur les bouffées de chaleur, les sueurs, l’irritabilité et les troubles du sommeil sont reconnus par les autorités de santé.

Les solutions 100% naturelles

Le houblon est une plante de référence en matière de ménopause. Il possède une activité œstrogénique (présence de phytoœstrogènes caractéristiques) qui justifie son usage contre les bouffées de chaleur. Il est également recommandé dans les troubles du sommeil, liés ou non à la ménopause.

Des plantes au secours du traitement hormonal ?

Sur avis médical, on pourra prendre alors des plantes médicinales.

  • Les plantes pour compenser le manque d’oestrogènes (et donc non indiquées sur les personnes ayant eu des tumeurs cancéreuses hormonalement sensibles) :

On optera pour la cimicifuga, ou actée à grappes noires, la sauge, le houblon ou encore l’achilée. Ces plantes se prennent en infusion ou en gélules. On les choisira plus particulièrement pour les indications suivantes :

Pour les bouffées de chaleur : la cimicifuga de préférence.

Pour les sueurs nocturnes : la sauge.

Pour les troubles de l’humeur et surtout le sommeil : le houblon.

Pour la prise de poids : la piloselle, le pissenlit et le fucus auront une action drainante. Il faudra prendre soin de bien équilibrer son alimentation et notamment en évitant les sucres rapides à fort index glycémique.

Quand une action coupe faim est recherchée, c’est le Konjac qui se gonfle dans l’estomac et assure ainsi une impression de satiété.

  • Deux autres plantes pour pallier le manque en progestérone :

On choisira le gattilier ou l’alchémille qui complèteront l’action des 4 plantes précédentes. Elles établissent une sorte de traitement hormonal naturel de la ménopause.

Mon conseil : toujours en parler à son médecin !

Sources

Le Dr Jacques Labescat est médecin phytothérapeute,  auteur de nombreux livres de référence dans ce domaine, intervenant dans plusieurs médias écrits, radiophoniques et télévisuels.

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