Sommeil irrégulier : il augmenterait le risque de développer cette maladie

Le sommeil, au même titre que l’alimentation ou encore une activité physique régulière, contribue à maintenir notre organisme en bonne santé. Toutefois, si la qualité de ce sommeil est altérée, il est possible d’être exposé au risque de développer certaines maladies. Un mauvais sommeil pourrait, par exemple, favoriser la survenue de maladies cardiovasculaires, d'une dépression ou encore d’athérosclérose. Mais ce n’est pas tout. D’après une étude récemment publiée dans la revue Neurology, les personnes n’ayant pas un sommeil régulier seraient davantage exposées au risque de développer une forme de démence. La démence regroupe plusieurs maladies qui se caractérisent par un déclin des aptitudes mentales comme la perte de mémoire. Plus de 55 millions de personnes dans le monde souffriraient de démence.

Le sommeil irrégulier favoriserait le risque de démence

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont remis à 88 094 participants un bracelet permettant de mesurer leur cycle de sommeil sur une durée de 7 jours au total. Chaque personne, après analyse des données du bracelet, a reçu une note allant de 0 à 100. Par exemple, celles qui se sont endormies et se sont réveillées à la même heure chaque jour ont reçu un score de 100. Celles s’étant endormies ou réveillées à des heures décalées, ont obtenu un score de 0. La moyenne globale de ces scores était de 60. 

Après 7 années de suivi, 480 cas de démence ont été diagnostiqués. Les chercheurs ont rapporté que les personnes ayant des habitudes de sommeil irrégulières étaient 53 % plus susceptibles de développer une démence que celles ayant des scores moyens. Mais pour autant, avoir un rythme de sommeil le plus régulier possible ne diminuait pas le risque de démence.

Un sommeil irrégulier provoque-t-il la démence ou la démence provoque-t-elle un sommeil irrégulier ?

Certains scientifiques n’ayant pas participé à l’étude, malgré les conclusions des chercheurs, émettent une réserve. Selon eux, les résultats obtenus ne prouveraient peut-être pas que le sommeil irrégulier provoque la démence : « Cette étude est intéressante et repose sur de bonnes recherches », a déclaré le Dr Steven Feinsilver, directeur de la médecine du sommeil à l'hôpital Northwell Lenox Hill de New York, qui n'a pas participé à l'étude, à Medical News Today. « Mais je ne suis pas sûr que cela prouve quoi que ce soit. Un mauvais sommeil provoque-t-il la démence ou la démence provoque-t-elle un mauvais sommeil ? »

Selon le docteur Feinsilver, la durée de sommeil n’est pas la seule caractéristique d’un bon sommeil, d’un sommeil réparateur. D’autres critères sont tout aussi importants : « Si votre sommeil est régulier, c’est mieux pour vous, mais la qualité de votre sommeil compte aussi. Utiliser des somnifères peut aider, mais ce n’est probablement pas la même qualité de sommeil », a-t-il précisé. « Certains médicaments vous rendent somnolent et peuvent vous aider à vous endormir, mais ils ne sont pas destinés au sommeil. En général, les gens ne se sentent pas aussi bien le lendemain lorsqu’ils prennent des antihistaminiques pour s’endormir, mais c’est souvent le cas s’ils prennent des somnifères. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne comprenons pas sur le sommeil. »

Comment favoriser un sommeil de qualité ?

Le Centers for Disease Control and Prevention indique qu’une bonne nuit de sommeil doit au moins durer 7 heures, pour un adulte. Le National Institutes of Health propose des suggestions pour modifier vos habitudes de sommeil :

• Couchez-vous et réveillez-vous à la même heure chaque jour ;
• Utilisez l’heure précédant le coucher comme moment de calme ;
• Évitez les repas copieux ou copieux quelques heures avant le coucher ;
• Évitez la nicotine et la caféine la nuit ;
• Soyez plus actif pendant la journée ;
• Trouvez des activités apaisantes et relaxantes à faire avant de vous coucher, comme lire ou prendre un bain ;
• Créez un espace apaisant, calme et sombre pour dormir.