Sommeil en apnée, réveil fatigué

Il existe trois types d'apnée du sommeil
L'apnée obstructive du sommeil : la plus fréquente, décrite ci-dessus.
L'hypoventilation alvéolaire centrale ou apnée centrale : due à un trouble neurologique. La commande nerveuse des muscles respiratoires ne fonctionne plus, entraînant un arrêt de tout effort respiratoire durant le sommeil.
L'apnée mixte : comme son nom l'indique, il s'agit d'une apnée centrale suivie d'une apnée obstructive.
L'apnée obstructive du sommeil
Plus de 4% de la population est concernée et près de 25% des personnes de plus de 60 ans en souffrent.
- Les épisodes d'arrêt respiratoire durent de 10 secondes à une minute.
- Ils se produisent jusqu'à 300 fois par nuit.
- Ce syndrome est plus fréquent chez les hommes avant l'âge de 60 ans.
- La plupart des malades (80%) présentent une somnolence et une fatigue excessives durant la journée.
- Les sujets obèses sont particulièrement concernés (l'excès de poids contribue à réduire la taille des voies respiratoires) : 70% des patients sont en surpoids.
- C'est également le cas des diabétiques et des hypertendus.
Etes-vous concerné(e) ?
La majorité des patients ne se rendent pas compte qu'ils se réveillent de nombreuses fois durant la nuit pour respirer. Généralement, ce sont les compagnons qui leur signalent les multiples pauses respiratoires. Le plus souvent, des ronflements, une somnolence diurne, l'irritabilité, la fatigue, mais également des céphalées matinales, des pertes de mémoire, des difficultés de concentration et une irritabilité, sont des signes du syndrome des apnées du sommeil.
La polysomnographie
Le diagnostic recourt à la polysomnographie, une étude détaillée d'une nuit du sujet dans un laboratoire du sommeil, comprenant un enregistrement de l'activité électrique du cerveau, des muscles respiratoires, de la concentration en oxygène dans le sang et du rythme cardiaque. Aujourd'hui, en cas de suspicion de syndrome d'apnées du sommeil, on propose en première intention une polygraphie respiratoire, qui peut être réalisée dans un hôpital ou à domicile.
Les conséquences d'un syndrome d'apnées du sommeil ne sont pas négligeables
En plus des répercussions sociales et des risques d'accidents de voiture ou du travail dus à la fatigue et à la somnolence et de diverses complications telles la dépression, l'irritabilité, la perte de mémoire et le manque d'énergie, ces patients présentent le plus souvent des problèmes cliniques entraînés par le manque d'oxygène chronique et répété : insuffisance respiratoire, hypertension artérielle pulmonaire et insuffisance cardiaque droite, avec arythmie, angine et infarctus. Ceux qui ont plus de 20 crises d'apnées à l'heure risquent davantage de mourir subitement.
Les traitements existent
En cas d'apnée obstructive légère, des règles hygiéno-diététiques peuvent suffire : perte de poids, suppression de l'alcool et du tabac. Sinon, un traitement médical est instauré : appareil d'aide respiratoire, articles d'orthodontie ou chirurgie.
La ventilation en pression positive continue
La ventilation en pression positive continue est le traitement de référence. Ce mode ventilatoire permet de pressuriser l'expiration au-dessus de la pression atmosphérique, afin de conserver les voies aériennes supérieures ouvertes. Cette pression, délivrée par un masque placé sur le nez et relié à un compresseur, pousse l'air dans le nez et la gorge, gardant ainsi les voies dégagées. L'inconvénient est qu'il faut supporter cet appareillage toutes les nuits ! Dans certains, on peut proposer le port d'une orthèse d'avancée mandibulaire durant la nuit.
8 conseils pratiques
Sources
" Le sommeil en question ", Maryse-Gilda Blaquieres, Coll. Vivre et Comprendre, Ed. Ellipses, Paris, 1999.