Soin du visage : un sérum, pour quoi faire ?

Que veut dire sérum ?

Sérum vient du latin « serum » ou petit lait (donc une texture liquide). Plus tard le sérum indiquera la partie liquide du sang (plasma sanguin débarrassé de sa fibrine qui forme les caillots, soit une fibrine stable), explique Cyrille Telinge, président et créateur des Laboratoires Novexpert. Le Sérum physiologique par exemple est une solution saline de même teneur en sel que le plasma sanguin avec une action isotonique. » En cosmétique la notion et le mot « sérum » sont apparus dans les années 80.

Un sérum, à quoi ça sert ?

À apporter une concentration d’actifs supérieure à celle des crèmes. Un soin du visage exceptionnel permettant de retrouver l’homé ostasie (l’équilibre perdu). Une performance d’action ciblée pour une peau belle et jeune plus longtemps. Le mode d’action des sérums a évolué, certains se présentent en émulsion fine d’huile et d’eau comme dans les crèmes de soin mais la finesse de leur texture, leur fluidité permet une meilleure absorption et en théorie une action plus rapide. « Les grands progrès en matière de pénétration consistent en l’avènement de procédés de micro-encapsulation, de nano-encapsulation et de structures lamellaires bio-mimétiques (imitation de la structure et du fonctionnement de la peau) qui permettent à l’émulsion de pénétrer profondément dans la peau et c’est ainsi pour les crèmes comme pour les sérums », explique Cyrille Telinge.

Comment utiliser son sérum ?

« En booster d’activité, répond Cyrille Telinge. Le sérum est la version la plus concentrée d’une gamme de soin en continu ou en cure. En complément de fonctionnalité, le sérum a une activité très spécifique, très ciblée, en général en cure, un peu en marge des soins plus classiques de nouvelles génération. » On l’utilise sous le soin habituellement bien que de nouveaux sérums se proposent d’agir seuls en menant de front action en profondeur, hydratation et protection de surface.

Il y a sérum et sérum

La vilaine tendance du marketing et d’utiliser ce qui marche à profusion, semant souvent une grande confusion dans l’esprit du public. Le sérum victime de son succès par son efficacité pour retrouver un équilibre perdu quand la crème de soin offre le maintien de l’équilibre de la peau, se réinvente dans toutes les gammes de produits pour le corps comme pour la toilette ou le démaquillage. Qu’on ne s’y trompe pas, les actifs et l’objectif du traitement doivent être clairement indiqués et le sérum se suffit à lui-même menant une action en profondeur forte et unique.

Est-il indispensable ?

Le sérum est indispensable quand la peau montre des signes de faiblesse et ce n’est pas une question d’âge. L’acné peut nécessiter un recours à un sérum spécifique qui aidera la peau à retrouver son équilibre naturel. Avec le temps, les modifications hormonales mais aussi l’environnement, plus qu’une cure, la peau nécessite de mobiliser des actifs qui vont l’aider à tenir le coup quotidiennement, le soin de jour et de nuit venant parfaire la prescription.

Quel sérum en hiver ?

Cyrille Telinge : « On opte pour une nouvelle génération de sérums huileux hyper économiques – une seule goutte suffit ! – tels que le sérum omégas 3 (apport lipidique) pour les peaux normales à sèches ». Les peaux mixtes à normales préféreront une version gel telle que le sérum hyaluronique (apport en eau).

En pratique :

• Utiliser un s érum ciblé sur une peau propre pour sa concentration en actifs le matin et/ou le soir.
• Appliquer ensuite une crème de soin dont la fonction hydratante viendra compléter celle du sérum. La crème occlusive forme une barrière protectrice avec l’extérieur et permet une meilleure pénétration du sérum, et donc de ses actifs, dans la peau.