Sclérose en plaques : repérer les troubles cognitifs

La sclérose en plaques, une maladie de l'adulte jeune
La sclérose en plaques touche plus de 50.000 personnes en France. Cette affection chronique du système nerveux touche les adultes jeunes (20-40 ans), surtout des femmes, et finit par causer un handicap sévère.
Cette maladie évolue par poussées successives durant lesquelles les signes neurologiques apparaissent ou s'aggravent avant de disparaître partiellement ou en totalité.
La sclérose en plaques est liée à une destruction de la gaine de myéline, sorte d'enveloppe des neurones moteurs. Il en résulte de profondes altérations de la conduction de l'influx nerveux, expliquant les signes cliniques : troubles des perceptions sensitives, baisse de la vision, fatigue, mouvements anormaux, raideur, trouble de l'équilibre et de la marche, etc.
Les troubles cognitifs font partie des symptômes de la sclérose en plaques
Mais cette maladie s'accompagne également de troubles cognitifs. On en parle peu et ils sont mal connus. Pourtant, un déficit cognitif se manifeste chez 43 à 65% des personnes atteintes de sclérose en plaques. De tels troubles peuvent apparaître dès le début de la maladie et s'aggraver avec le temps. Les plus fréquents sont les difficultés d'apprentissage, des troubles de la mémoire et un ralentissement du traitement de l'information.
Il est donc important de connaître ces symptômes, d'en tenir compte et de les traiter.
Un traitement préventif est efficace
L'efficacité de l'interféron bêta-1a (Avorex®) a également été testée vis-à-vis de ces signes cognitifs. Ce médicament est un traitement de prévention dont l'objectif principal est d'empêcher l'apparition de nouvelles poussées, de diminuer leur fréquence et de modifier l'évolution du handicap. Son administration se fait une fois par semaine par injection intramusculaire.
La preuve de son efficacité a déjà été faite : comparé à un placebo, il réduit de 37% la progression du handicap physique, de 43% le risque de rechutes et de 89% les nouvelles lésions. Il s'est aussi révélé efficace contre les troubles cognitifs. Toujours par rapport à un placebo, les tests neuropsychologiques donnent de meilleurs résultats, notamment sur le plan de la mémoire, comme la mémorisation de listes de mots. La vitesse du traitement de l'information est également améliorée.
Ce traitement devrait être particulièrement bénéfique s'il est instauré très tôt, dès le début de la maladie, lorsque la détérioration cognitive est encore peu importante.
Sources
Congrès Ectrims 2006.