Sauvons notre petit-déjeuner !

Petit déjeuner : les filles à la traîne
La consommation du petit-déjeuner est en chute libre chez les adolescents. Environ un tiers d'entre eux sautent ce premier repas de la journée. C'est près de deux fois plus qu'à la fin des années 90 ! Les filles sont plus enclines à suivre ce schéma alimentaire déséquilibré, en particulier entre 13 et 14 ans. La composition du petit-déjeuner révèle que le mal est encore plus profond : dans un cas sur quatre, ce repas est de qualité insuffisante et contient trop peu de calories.
Petit déjeuner : plus cool le week-end
Selon certains sondages, les ados déjeunent plus volontiers le week-end. Cette différence donne à penser que l'organisation influence la prise du petit-déjeuner pour une partie des enfants. Pour preuve, ceux qui ne déjeunent pas se couchent 30 minutes plus tard et se lèvent 9 minutes plus tard
Petit déjeuner : une course contre la montre
Pour le Pr Jan Vinck, psychologue de l'Université de Hasselt en Belgique, le petit-déjeuner est le premier repas touché par la progression de l'individualisation et cette mutation n'entraîne pas de culpabilité. Le grignotage et la logique d'emploi du temps ont largement cannibalisé le temps disponible pour le petit-déjeuner en famille ou simplement assurer une motivation suffisante pour prendre un petit-déjeuner. Le caractère attrayant du petit-déjeuner doit être renforcé en l'associant au plaisir pour toute la famille.
Sauter le petit-déjeuner, un mauvais calcul !
Selon Nicolas Guggenbühl, diététicien nutritionniste, la prise d'un petit-déjeuner consistant a été associée à de meilleures performances au travail chez l'adulte et à de meilleures capacités d'apprentissage chez l'enfant. De nombreux travaux rapportent que les adeptes du petit-déjeuner ont généralement un poids inférieur à ceux qui font l'impasse sur ce repas, en dépit du fait que la consommation énergétique totale ne soit pas forcément moindre. Cette énergie est mieux répartie au sein des différents nutriments, avec une proportion plus élevée de glucides et moindre de lipides, ce qui va dans le sens des objectifs nutritionnels. Sauter le petit-déjeuner, en revanche, n'aide pas à maigrir !
Le bon timing ? Au saut du lit !
Des recherches récentes ont montré que déplacer la prise du petit-déjeuner plus tard dans la journée modifiait certaines réponses de l'organisme : celui-ci produit plus d'insuline si le petit-déjeuner est pris trop tard dans la matinée. Cette réponse est propice à la mise en réserve de l'énergie sous forme de graisse.
La ronde des petits-déjeuners
Il n'existe pas une, mais mille et une façons de prendre un petit-déjeuner. Et si la limitation de l'apport en graisses et en sucres ajoutés concerne aussi le petit-déjeuner, l'objectif majeur est avant tout de prendre un solide petit-déjeuner ! Que manger ? Un produit céréalier, un laitage, un jus de fruits ou un fruit, une boisson et la juste dose de plaisir ! En effet, le plaisir au petit-déjeuner apparaît essentiel à sa consommation ! Et à ce titre, un repas « goûteux » peut être tout à fait équilibré : un petit-déjeuner, avec de la pâte à tartiner au chocolat et aux noisettes est aussi bien qu'un petit-déjeuner pain-beurre-confiture, moins gras qu'un petit-déjeuner comportant du gouda ou des viennoiseries et moins sucré que des biscuits