La rubéole sévit toujours

La couverture vaccinale contre la rubéole est encore insuffisante. Les femmes enceintes en font les frais avec 38 cas décelés en 2001, ayant conduit à huit interruptions de grossesse, deux avortements spontanés et six naissances d'enfants atteints de rubéole congénitale avec malformations. Pourtant, le vaccin est efficace…

Ces données, publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, proviennent d'une enquête nationale. Le nombre de cas peut paraître faible, néanmoins, il est inacceptable et cette situation risque de s'aggraver dans les années à venir.

Parmi les femmes infectées, 86% avaient moins de 30 ans, témoignant d'une persistance de la circulation du virus chez les jeunes adultes, comme conséquence d'une couverture vaccinale insuffisante chez les enfants. Parmi les 31 femmes en mesure de répondre à la question, aucune n'avait été vaccinée. Encore plus inquiétant, dix d'entre elles avaient eu au moins une grossesse antérieure, ce qui signifie qu'elles auraient pu être vaccinées au décours de leur accouchement…

Cette affection virale est bénigne, mais potentiellement très grave lorsqu'elle est contractée en début de grossesse, car elle peut induire des malformations congénitales (cardiaques, oculaires, etc.) et des infections sévères chez le nouveau-né.Afin de prévenir ces drames, la France a mis en place un système vaccinal très organisé. Le calendrier actuel recommande une première injection de ROR (anti- Rougeole, rubéole et oreillons) vers 12 mois et une deuxième entre 3 et 6 ans. Un rattrapage est possible pour ceux qui y ont échappé vers 11-13 ans (triple vaccin) et ensuite chez les femmes en âge de procréer (rubéole uniquement). Parallèlement, lors de l'examen prénuptial et du bilan prénatal, une recherche d'anticorps (sérologie) est systématiquement réalisée.

Malgré l'obtention d'un taux de couverture vaccinale élevé (84%), celui-ci reste insuffisant et inacceptable. Il est indispensable d'améliorer encore la vaccination chez les nourrissons et de renforcer le rattrapage chez les jeunes filles et les femmes en âge de procréer.

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Source : Bulletin Epidémiologique hebdomadaire, BEH n°21/2003.