Rougeole, oreillons et rubéole, l'inquiétude monte...

Depuis de nombreuses années, la couverture vaccinale contre la rougeole, la rubéole et les oreillons reste insuffisante. Cette année, à travers une campagne de sensibilisation plutôt « agressive », l'assurance maladie monte le ton : on ne parle plus de maladie bénigne, mais de graves complications. En effet, se dessine aujourd'hui un risque persistant de bouffées épidémiques et une augmentation de l'âge moyen des enfants touchés, ce qui accroît fortement le risque de complications graves.

L'assurance maladie lance encore une campagne d'incitation à la vaccination ROR (rougeole- oreillons-rubéole). L'objectif est double : éviter les très graves complications et éradiquer ces trois maladies. Selon l'OMS, leur élimination ne sera possible qu'avec un taux de couverture vaccinale de 95%, lequel n'atteint que 86% en France. Il est donc essentiel d'inciter les parents d'enfants en bas âge de faire vacciner le plus tôt possible leurs enfants, dès un an, et ensuite de respecter le rappel.

A la clé : une protection individuelle, mais également collective. Effectivement, on assiste aujourd'hui à un glissement générationnel de ces maladies vers l'âge adulte. Or, plus ces affections sont contractées à un âge avancé, plus les complications sont graves.

Concernant la rougeole, elle entraîne chez les adolescents et les adultes, un taux plus important de complications neurologiques (encéphalites, myélites, névrites…) et pulmonaires (pneumopathies), tandis que le pronostic est plus réservé.Quant à la rubéole, elle est particulièrement grave chez la femme enceinte (malformation foetale, interruption thérapeutique de grossesse). Et on assiste aujourd'hui à une recrudescence périodique d'infections rubéoleuses durant la grossesse et de rubéoles congénitales malformatives, démontrant une circulation du virus chez les jeunes adultes. Et enfin, les oreillons peuvent aussi se compliquer plus facilement chez les adultes, lesquels représentent 20% des personnes infectées : orchites (inflammation du testicule), surdité, méningites.

Au final, ces affections peuvent être d'autant plus redoutables qu'elles sont contractées tardivement. La prévention contre ces trois maladies existe et passe par une simple vaccination à l'âge d'un an, suivie d'un seul rappel entre 3 et 6 ans. Les deux injections sont prises en charge à 100% jusqu'à l'âge de 13 ans (en cas de rattrapage).

Si la France entière se doit de faire un effort afin d'obtenir une couverture vaccinale compatible avec l'éradication de ces pathologies, il existe cependant des disparités régionales importantes. Par exemple, la couverture est très nettement insuffisante dans 16 départements : Alpes de Haute Provence, Ariège, Aveyron, Dordogne, Drôme, Gard, Gers, Haute Loire, Haut Rhin, Haute Savoie, Isère, Jura, Lot, Lot et Garonne, Lozère et Vaucluse.

Pour en savoir plushttp://vaccination-ror.ameli.fr

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Source : Communiqué de l'assurance maladie, 8 mars 2005.