Rhinite allergique ou rhume des foins : à traiter !

Publié par Dr Philippe Presles
le 2/01/2003
Maj le
2 minutes
Autre
Extrêmement répandue, la rhinite allergique (ou rhume des foins)touche 10 à 25% de la population et sa prévalence est en constante augmentation. Un grand nombre de patients ne consultent pas. Pourtant, cette affection constitue un facteur de risque important de l'asthme.

Le rhume des foins altère la qualité de vie

La rhinite allergique (communément appelée rhume des foins) est définie cliniquement comme une maladie symptomatique du nez, déclenchée par une exposition à un allergène. Les données récentes portant sur les mécanismes qui sous-tendent l'inflammation allergique des voies aériennes ont permis une amélioration considérable de la prise en charge des patients.

En France, plus de 15% des sujets de 15 à 50 ans souffrent d'une rhinite allergique induite par les pollens. Sans être habituellement une maladie sévère, elle altère considérablement la vie sociale des patients, la productivité au travail et les performances scolaires. Encore plus inquiétant, le rhume des foins est un facteur de risque de l'asthme. Pourtant, nombre de patients ne consultent pas. En France, plus de 20% d'entre eux demandent seulement conseils à leur pharmacien.

Quand la rhinite allergique est saisonnière...

Il y a une dizaine d'année déjà, l'OMS a formulé des recommandations et publié un document à l'usage des pharmaciens afin de les aider dans leur rôle de conseiller. En effet, on distinguait alors deux grands types de rhinites allergiques : les rhinites saisonnières et les rhinites perannuelles. Mais en raison des difficultés à les différencier et dans la mesure où plus de la moitié des patients sont allergiques tant aux pollens qu'aux acariens, la classification de cette affection a été modifiée. Depuis, les symptômes et les paramètres de qualité de vie sont pris en compte, ainsi que la durée, permettant aujourd'hui de distinguer la maladie intermittente ou persistante.

Quel est le traitement de la rhinite allergique ?

Côté prise en charge, il convient en premier de chercher à évincer l'allergène. Les facteurs environnementaux et sociaux doivent être optimisés afin de permettre aux patients de vivre une vie normale. Un traitement pharmacologique sera mis en œuvre avec éventuellement une immunothérapie, aujourd'hui efficace sous forme injectable ou sublinguale. Et enfin, la présence d'un asthme est systématiquement recherchée. Le cas échéant, la stratégie thérapeutique vise à traiter simultanément les deux affections, qui touchent alors les voies aériennes supérieures et inférieures.

Sources

Communiqué de presse Institut Pasteur, Prévention de l'asthme par la prise en charge de la rhinite allergique : le rôle du pharmacien, Programme ARIA - Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma - de OMS, 22 octobre 2002.

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