Rajeunir son regard sans chirurgie, coup d’éclat sur vos yeux

La toxine botulique : mieux qu’un lifting ?

Aujourd’hui, on ne fait plus de lifting du front. Il a été avantageusement remplacé par de simples injections de toxine botulique, extrêmement efficaces pour faire disparaître les rides d’expression de la partie supérieure du visage ! Avec l’autorisation des instances de santé pour utiliser la toxine botulique dans la région du contour de l’œil, le rajeunissement du regard est devenu à portée de seringue !

• Le déroulement : ce relaxant va agir sur les tensions musculaires qui durcissent le visage : « Avec le temps, le coin de l’œil se marque des fameuses rides de la patte d’oie et la pointe du sourcil tombe, ce qui donne un air fatigué, note le docteur Julien Carré, il s’agit donc d’une injection de toxine botulique autour des yeux pour lisser ces rides et un point pour ouvrir la queue du sourcil. » C’est une injection à la carte, réalisée avec une aiguille ultra fine, qui demande une mobilisation des muscles pendant la séance, pour bien repérer les points à traiter. Sans douleur, la séance dure très peu de temps et les aiguilles sont à peine perceptibles.
• Les suites : une fois passée la porte du cabinet médical, on reprend son activité sans souci. L’effet coup d’éclat se note au bout de 8 jours, pour une durée totale de 6 mois en moyenne.
• Les plus : c’est un acte simple, qui demande peu de produit, pour un joli résultat, un coup de frais insoupçonnable. Certains vantent l’effet préventif du botox, qui en figeant les zones traitées, ne laissent aucune ride s’installer.
• Les moins : la toxine botulique est un produit qui disparaît au bout de six mois ce qui est une bonne chose... Mais pour garder les résultats à long terme, on se rend chez son médecin deux fois par an.
• Le prix : 300 € en moyenne.

L’acide hyaluronique : pour oublier ses cernes

« Il existe aujourd’hui différentes réticulations (liaisons des molécules entre elles pour obtenir un gel plus ou moins fluide) d’acide hyaluronique, ce qui rend ce produit injectable totalement maniable selon la zone à traiter », note le Philippe docteur Kestemont. On peut combler des cernes creux, en injectant en profondeur un acide volumateur adapté à cette zone (Emervel chez Galderma, Juvederm chez Allergan).

• Le déroulement : le médecin injecte avec une canule et en profondeur, un acide hyaluronique adapté. La lidocaïne, incluse dans le produit permet une micro anesthésie locale, et une injection sans l’ombre d’un picotement ou d’une douleur. En 15 minutes à peine, vos cernes sont comblés. Il se peut que pour parfaire le résultat, le médecin vous propose d’effacer également quelques rides supplémentaires.
• Les suites : un petit bleu peut parfois apparaître au point d’injection, prêt à disparaître sous 48 heures. Comme il est préférable de ne pas sur-corriger les cernes, il se peut que vous reveniez parfaire cette première injection au bout de 15 jours.
• Le plus : « Comme c’est une zone pas très mobile, l’acide hyaluronique qui est résorbable, tient plus longtemps que prévu, parfois deux, trois ans », explique le docteur Kestemont… Le résultat, souvent étonnant, se voit immédiatement et se stabilise en quelques jours. Idéal pour les jeunes femmes.
• Les moins : cette zone est très difficile à traiter, aussi ne vous adressez qu’à des spécialistes, au risque d’avoir le mauvais produit, au mauvais endroit !
• Le prix : aux alentours de 300 € la séance.

Le lipofilling : une intervention durable

C’est la technique de l’avenir, une véritable greffe de cellule graisseuse, qui comble de façon totalement naturelle et qui a le grand avantage de ne pas introduire de corps étranger.

• Le déroulement : comme le lippofilling se fait uniquement en bloc opératoire, beaucoup de chirurgiens intègrent cette technique dans le cadre d’un lifting, en full-face. Une fois la graisse prélevée (sur les cuisses par exemple) elle est centrifugée, ou filtrée, ou utilisée telle quelle selon la technique du médecin : « Dans tous les cas, il ne faut pas que cette graisse soit en contact avec l’oxygène », explique le docteur Kestamont. Puis, le chirurgien réintroduit cette graisse via une canule, sur la zone des cernes, comme une injection classique.
• Les suites : c’est un acte chirurgical qui demande selon le cas, une anesthésie locale et parfois générale.
• Le plus : bluffant, le résultat est incroyablement naturel : « Associé à un PRP (plasma riche en plaquettes), soit une mésothérapie de nos propres plaquettes sanguines, on obtient un visage reposé et tonique, ajoute le docteur Kestamont, sans compter qu’une autogreffe est toujours mieux qu’un produit exogène. »
• Le moins : l’aspect chirurgical peut effrayer certains et « il y a une incertitude sur les résultats au-delà de deux ans », précise le docteur Kestamont, c’est-à-dire qu’il peut y avoir une perte des graisses, puisque cette greffe est vivante et peu prévisible.
• Le prix : la lipostructure ne doit pas être pratiquée dans un cabinet médical ou un centre esthétique, mais bien en bloc opératoire, dans une salle stérile et avec un chirurgien.
• Le prix est très variable, et démarre à 1 500 €.

Lifter les paupières avec le Plexr

Le Plexr (abréviation de Plasma Exérèse) est un nouveau traitement non ablatif de la peau. Cet outil médical émet une énergie importante qui va « détruire » la surface de la peau, sans jamais entrer en contact avec la paupière. La croûte formée au passage de l’aiguille, provoque une rétraction immédiate.

• Le déroulement : « On propose une crème anesthésiante une heure avant, explique le docteur Catherine Navarro, puis je passe à la surface de la peau, une pièce à main avec une aiguille à température très élevée ». À chaque tir – à peine quelques secondes – une micro croûte se forme. On finit avec une sorte de dessin sur les paupières !
• Les suites : on ressort avec des petites croûtes qui se cicatrisent au bout de 2 à 3 jours. « La paupière peut rester rouge pendant 15 jours, mais c’est très gérable avec un anticernes », explique le docteur Navarro. Attention au soleil, protégez-vous !
• Les plus : « Le Plexr est indiqué sur des petites ptôses, ou chez des patients qui ne veulent pas de chirurgie » note le docteur Navarro.
• Les moins : Il ne faut pas s’attendre à un lifting des paupières. Les peaux trop relâchées n’auront aucun résultat. On vise plutôt les femmes de moins de 50 ans, pas encore prêtes pour la blépharoplastie, mais présentant un petit relâchement !
• Le prix : 1 a 4 séances espacées de 4 a 6 semaines chacune (300 € la séance).

L’ Ulthera pour relancer la production de collagène

Cette énergie ultra sonique, utilisée en médecine depuis 50 ans, relance la production de collagène, ce qui donne un effet tenseur.

• Le déroulement : « Il est préférable de prendre un ibuprofène une heure avant la séance, conseille le docteur Carré, car la crème anesthésiante ne descend pas assez profondément et ne sert a rien. » Puis, l’appareil à ultra-sons est placé sur la peau, ce qui permet au praticien de vérifier, via une image échographique sur écran, les tissus sous-cutanés à traiter. Les ultra-sons sont délivrés progressivement pour stimuler la production de collagène de l’intérieur !
• Les suites : sur le moment, ça peut être assez désagréable, mais en sortant, la peau à peine rougie, on reprend ses activités sans aucun bémol.
• Les plus : on obtient un rehaussement du sourcil et un regard plus ouvert avec au passage, un petit lissage des ridules de la paupière inférieure. De plus, la production collagénique est toujours un atout pour avoir une peau plus tonique à l’avenir !
• Les moins : les mauvaises indications : « un relâchement cutané trop important nécessitant un lifting chirurgical par exemple » note le docteur Carré. Le diagnostic du médecin est toujours le bon baromètre !
• Le prix : 650 € pour les 4 paupières, à renouveler tous les 12 a 18 mois.

Le secret de la jeunesse du regard, par le docteur François Niforo, chirurgien esthétique

Qu’est ce qui vieillit le contour de l’œil ?

En regardant la zone périorbitaire, on constate que ce n’est pas la peau toute seule qui vieillit, ce n’est pas la ptôse ou encore l’affaissement, mais bien l’os. L’orbite change avec les années. On le voit quand on compare le squelette d’un sujet jeune et d’un sujet âgé.

Quelle stratégie pour traiter un regard ?

Au niveau de l’orbiculaire, le muscle qui « rétrécit » les yeux à tendance à raccourcir. Par conséquent, on va chercher à relâcher ce muscle qui ferme le regard avec des injections de toxine botulique. En le relâchant régulièrement on garde un regard qui ne change pas. Un geste qu’il faudra compléter avec de l’acide hyaluronique car il rétablit le cadre orbitaire et soutient donc l’os autour du regard. Il y a peu de changement de volume, mais on reconstitue un autre squelette, on rend de la fraîcheur au visage. On voit particulièrement le squelette se redessiner chez les visages minces et vieillis.

Quelles sont les limites ?

Il y en a : le cas des excès de tissus mous ou encore un sourcil trop bas de naissance. On sera amené à envisager une chirurgie, mais les injections restent complémentaires.

5 conseils pour faire le bon choix

• Apportez une photo : le praticien doit restaurer des volumes qui ont fondu, sans jamais recréer des volumes qui n’ont jamais existé.
• Demandez un devis.
• Renseignez-vous sur le médecin sur www.afme.org, www.conseil-national.medecin.fr et www.sfme.info
• N’hésitez pas à voir au moins deux médecins !
• Pour les produits injectables, le médecin doit garder la trace du lot utilisé avec votre nom.