Quels vaccins au cours de la première année de bébé ?

La vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite
Ce vaccin trivalent (qui protège contre ces trois maladies en même temps) est obligatoire pour les nourrissons.
Il s’agit de la seule obligation vaccinale légale : articles L.3111-1, L3111-2 et L3111-3 du Code de la Santé Publique.
Rappelons que ces trois maladies sont mortelles ou sources de séquelles neurologiques parfois très graves.
Cette vaccination dénommée DTPolio comprend trois injections espacées d’un mois à 2, 3 et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 16-18 mois.
La vaccination contre la coqueluche
Chaque année en France, 600 nourrissons de moins de 5 mois attrapent la coqueluche, et une dizaine en meurt…
Comme pour le vaccin DTPolio, la vaccination des nourrissons contre la coqueluche comporte trois injections à un mois d’intervalle, suivies d’un rappel à l’âge de 16-18 mois. Elle est généralement réalisée en même temps et à l’aide d’un vaccin combiné.
Compte-tenu des cas de coqueluche observés chez de très jeunes nourrissons contaminés par des adolescents ou de jeunes adultes, un rappel est recommandé depuis 1998, entre l’âge de 11 et 13 ans et doit être pratiqué en même temps que le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite.
Et à l’approche de l’arrivée d’un bébé dans la famille, les parents sont invités à vérifier la date de leur rappel.
S’il remonte à plus de dix ans, une injection est à prévoir rapidement (une seule dose).
La vaccination contre l’Haemophilus influenzae B
La vaccination contre l’Haemophilus influenzae B est recommandée pour tous les enfants en prévention de la méningite.
Le schéma vaccinal est encore le même : trois injections à un mois d’intervalle, à 2, 3 et 4 mois, suivies d’un rappel à 16-18 mois.
On peut employer un vaccin combiné, dit pentavalent cette fois-ci puisqu’il combine les vaccins contre les 5 maladies : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche et Haemophilus.
Vaccination contre l’hépatite B
C’est exceptionnel, mais l’hépatite peut être fulminante et mortelle. Or le virus de l’hépatite est cent fois plus contagieux que celui du sida.
La vaccination contre l'hépatite B pour les nourrissons est vivement recommandée mais elle n’est plus obligatoire.
Le schéma vaccinal comprend trois injections dont la première a lieu à 2 mois, mais la deuxième seulement à 4 mois et la troisième entre 16 et 18 mois.
Vaccination contre le pneumocoque
Le pneumocoque est la première cause d’infections bactériennes chez les jeunes enfants.
La vaccination est recommandée à l’ensemble des enfants de moins de 2 ans, selon un schéma vaccinal comprenant deux injections à deux mois d’intervalle (la première injection dès l’âge de 2 mois) et un rappel à l’âge de 12 mois.
Vaccination contre le rotavirus
Le rotavirus est le principal des gastro-entérites graves chez les nourrissons.
Les gastro-entérites ne sont pratiquement plus mortelles dans les pays industrialisés, mais elles causaient tout de même 6000 hospitalisations d'enfants par an jusqu'à l'introduction du vaccin...
Il existe deux vaccins contre le rotavirus, qui sont administrés par voie orale (pas de piqure!). Le Rotarix nécessite deux prises, à deux et trois mois. Le Rotateq se fait en trois fois, à deux, trois et quatre mois.
Mémo pratique "spécial vaccination des bébés"
- A 2 mois : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus, pneumocoque, hépatite B.
- A 3 mois : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus et rotavirus.
- A 4 mois : diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus, pneumocoque, hépatite B, et rotavirus si le vaccin choisi est le Rotateq.
La deuxième année de l’enfant sera encore chargée avec la vaccination ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et le vaccin contre la méningite à méningocoques, et ce, dès 12 mois, sans compter les rappels à 16-18 mois de tous les vaccins qui ont été réalisés au cours de la première année…
A savoir : la première dose du ROR, prévue à partir de 12 mois, est avancée à 9 mois pour les enfants entrant en collectivité.
Sources
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 10 avril 2012 / n°14-15, Institut de veille sanitaire (InVS).