Quels sont les symptômes d'alerte du cancer du côlon ?

Il fait l’objet d’un dépistage organisé au niveau national.
Parallèlement, certains signes d’alerte évoquent un cancer du côlon et doivent amener à consulter rapidement.
43.000 nouveaux cas de cancer du côlon en 2015
En 2015, le nombre de nouveaux cas de cancer du côlon a été estimé à 43.000.
En termes d’incidence, il se situe au 3e rang des cancers chez l’homme, avec 23.500 nouveaux cas, derrière le cancer de la prostate et le cancer du poumon. Chez la femme, c’est le 2e cancer le plus fréquent avec 19.500 cas estimé en 2015, derrière le cancer du sein.
En terme de mortalité, le nombre de décès par cancer colorectal a été estimé en 2015 à 17.800, 9.300 chez l’homme et 8.500 chez la femme. Il se situe au 2e rang des décès par cancer, derrière le cancer du poumon chez l’homme (21.000 décès) et au 3e rang derrière le cancer du sein (11.900 décès) et le cancer du poumon (9.600) chez la femme.
Le dépistage organisé du cancer colorectal
Le cancer colorectal fait l’objet d’un dépistage organisé. Il s’adresse à toute personne, homme et femme, âgée de 50 à 74 ans et repose sur la réalisation d’un test immunologique (recherche de traces de sang dans les selles) à répéter tous les deux ans. Si le test est positif, une coloscopie est prescrite pour porter le diagnostic.
En revanche, les personnes à risque élevé de cancer du côlon doivent en parler à leur médecin, lequel peut proposer un dépistage plus précoce, une coloscopie d’emblée ou une surveillance particulière :
- Antécédents familiaux de cancer du côlon dans la famille en ligne directe (parents, grands-parents, oncles et tantes, frères et sœurs),
- Antécédents personnels ou familiaux de polypes,
- Certaines maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, comme une polypose adénomateuse familiale ou une maladie de Crohn,
- Prédiposition génétique : syndrome HNPCC (syndrome de Lynch), polypose adénomateuse familiale (PAF).
Quels sont les symptômes d’alerte du cancer du côlon ?
Dans plus de 80 % des cas, le cancer du côlon a pour origine un polype, une petite tumeur bénigne qui a la caractéristique d’évoluer lentement et qui peut finir par devenir cancéreuse.
Pendant longtemps, le cancer du côlon ne se manifeste par aucun symptôme, d’où l’intérêt du dépistage organisé qui incite à se faire dépister en l’absence de tout signe de cancer du côlon.
À défaut, voici les symptômes typiques du cancer du côlon qui doivent amener à consulter afin de porter un diagnostic le plus tôt possible, car plus la prise en charge est précoce, plus les chances de guérison sont élevées.
Signes d’alerte :
- Traces de sang dans les selles, rouge ou de couleur très foncée.
- Constipation soudaine ou qui s’aggrave.
- Diarrhée qui se prolonge.
- Douleurs abdominales (crampes, gaz, ballonnements abdominaux…).
- Fausse envie d’aller à la selle : besoin pressant, continuel, sensation d’évacuation incomplète.
- Efforts d'expulsion des selles douloureux et inefficaces.
- Tension du rectum.
- Vomissements.
- Émission de glaires par l’anus.
- Et aussi : grande fatigue, perte de poids, etc.
À mesure que la tumeur grossit :
- Occlusion intestinale : la tumeur bouche le côlon (douleurs, gonflement abdominal, vomissements, absence de selles…).
- Péritonite : une perforation du côlon peut entraîner une inflammation du péritoine (membrane entourant les organes de l’abdomen).
- Anémie.
- Jaunisse.
Ces symptômes doivent amener à consulter rapidement son médecin, voire en urgence en cas d’occlusion intestinale ou de péritonite.
L'idéal étant de ne pas attendre la survenue de tels symptômes, mais de réaliser tous les deux ans un dépisstage en l'absence de tout symptôme.
Sources
Institut national du cancer (INCa), www.e-cancer.fr. http://www.ameli-sante.fr