Quelles sont les périodes propices à la dépression dans la vie d'une femme ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 21/07/2008
Maj le
2 minutes
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La survenue d'une dépression est influencée par les fluctuations hormonales. C'est ainsi que les femmes sont davantage susceptibles de présenter des troubles de l'humeur au moment des règles, après l'accouchement et quelques années avant la ménopause. Connaître ces périodes à risque permet de traiter et de prévenir plus efficacement la dépression à ces moments précis.

Dépression et fluctuations hormonales

Selon les études, 20 à 50 % des femmes présentent des troubles de l'humeur quelques jours avant les menstruations. C'est également au moment des règles que l'on note une augmentation du passage à l'acte suicidaire, soulignant bien qu'il peut s'agir d'une vraie dépression qui s'accentue avec les fluctuations hormonales.

La dépression du post-partum

Après l'accouchement, la chute hormonale et la fatigue sont à l'origine d'une période de dépression intense chez 50% des accouchées. Ce baby blues (crises de larmes, tristesse) ne dure le plus souvent qu'un ou deux jours. Attention, il ne doit jamais excéder un mois. Une vraie dépression peut s'installer chez les personnes vulnérables, voire se révéler à cette occasion. Il est important de la dépister à ce moment-là, sans attendre.

La préménopause

Dans les 4 à 5 années qui précèdent la ménopause (arrêt de l'activité hormonale), il existe un sur-risque de dépression. Comme à chaque période de risque, en cas d'antécédents psychiatriques, il est nécessaire d'être encore plus vigilant.

La dépression saisonnière

Non liée à des variations hormonales, la dépression saisonnière hivernale relève davantage de la " déprime " que de la vraie maladie. D'ailleurs, ce type de dépression ne s'accompagne pas d'un risque suicidaire. Les symptômes peuvent cependant être très gênants : hypersomnie, modification de l'appétit, prise de poids, etc.

Dépression : la triade de symptômes

1) Tristesse qui perdure durant plusieurs semaines, avec fatigue physique et psychique.2) Ralentissement psychomoteur : anxiété, appréhension de l'avenir, désintérêt…3) Troubles du sommeil (insomnie de l'endormissement, réveil précoce matinal…), troubles du comportement alimentaire (anorexie…).

Le grave problème des récidives...

Un épisode de dépression qui n'est pas diagnostiqué ni traité risque fortement de récidiver : 50% de risque de récidive dans les 2 ans. Au bout de 3 épisodes, le risque atteint 90%.Le traitement antidépresseur n'est pas efficace immédiatement, il améliore l'humeur au bout de quelques semaines habituellement. Ensuite, une fois instauré, il doit durer au moins 6 mois afin d'assurer une consolidation de la guérison. Traiter correctement un épisode de dépression est primordial car on prévient en même temps le risque de récidive.

Sources

Le Quotidien du médecin, 7 mars 2008.

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