Quantified self : découvrons notre corps grâce aux objets connectés

Quantified self : à quoi ça sert ?
Dédiés au quantified self, les objets connectés sont des concentrés de technologie permettant l’orchestration de plusieurs données et fonctionnalités fondamentales, dans un but préventif ou un but curatif.
- Recevoir l’information
Les objets connectés recueillent des informations émanant de notre corps, qu’ils s’agisse de variables physiologiques comme les battements de notre cœur, la température de notre corps, notre tension artérielle, les composantes de notre sommeil, notre fertilité, notre dépense énergétique, etc… ou bien de constantes liées à notre mode de vie, selon la façon dont nous bougeons, mangeons, respirons, dans les domaines de la forme, du bien-être et de la santé… Sans oublier les données relatives à la médecine telles que la glycémie pour les diabétiques, le taux de cholestérol, l’état de la fertilité, l’activité cérébrale…
- Stocker l’information
Ces outils connectés peuvent être des objets possédant des capteurs synchronisés avec une application mobile de votre smartphone, ou bien directement des applications mobiles qui utilisent les capteurs du smartphone pour collecter ces données qui sont ensuite stockées et mémorisées.
- Emettre l’information
Que faire alors de ces informations recueillies en grande quantité et intimement liées à la personne ? Elles permettent la génération de courbes, de tableaux, de statistiques, bien utiles à l’usager pour percevoir l’évolution de ses constantes sur un laps de temps prédéfini. Dans le cas de la maladie chronique, ces résultats sont envoyés en temps réel au médecin. Pour un usage lié au maintien de la forme et du bien-être, ils seront adressés au coach sportif, nutritionnel, etc…
- Traiter l’information
Grâce aux données recueillies avec les objets connectés, le praticien pourra alors, avant même la consultation suivante avec le patient, posséder toutes les informations dont il a besoin pour établir son diagnostic ou pour réajuster le traitement de la façon la plus fine et donc la plus efficace possible.
Le coach proposera des programmes, sportifs, de développement personnel ou nutritionnels, totalement cohérents avec les besoins de la personne au plus près de sa réalité individuelle, métabolique et psychologique.
Objets connectés santé : à qui s’adressent-ils ?
- Lors de l’usage des objets connectés dans le cadre des loisirs et du bien-être, cette connaissance de soi et de son organisme permet à toute personne de percevoir la manière la plus adaptée pour elle de pratiquer son sport favori, d’optimiser les temps de récupération, d’en appréhender les limites à ne pas dépasser pour ne pas mettre sa santé en danger. Elle permet aussi de respecter un régime alimentaire, de modifier un rythme de sommeil, d’adopter des habitudes de vies plus saines.
- En santé, chez les patients chroniques, le quantified self peut apporter un éclairage sur leurs symptômes, et optimiser donc les prescriptions médicales qui vont en résulter. Les objets connectés sont alors des vecteurs de facilitation pour aider le patient à une meilleure observance de son traitement dans la perspective d’une réelle efficacité.
L’utilité des objets connectés se place sur le plan qualitatif, mais aussi au niveau quantitatif : la captation des données, quel qu’en soit le volume, se fait en temps réel. Elles sont ensuite transmises et traitées par le spécialiste avant même que le patient se soit rendu physiquement à la consultation, ce qui représente un gain de temps considérable pour lutter efficacement contre la maladie.
Objets connectés santé et bien-être : que nous apprennent-ils sur nous-mêmes ?
L’accès à ses données physiques et physiologiques permet à la personne de ressentir ce qu’elle fait : « je me connais, je peux agir seul. » Dans le cas des pathologies au long court, la E-santé va servir à redonner une autonomie aux patients, pour qu’ils puissent faire les choses tout seuls, observer leur traitement, effectuer certains gestes, communiquer avec leur médecin à distance…
L’objet connecté, c’est aussi pour que le téléphone ne soit plus le seul moyen de communication avec le médecin…
- Les maladies qui nous menacent
Les objets connectés nous apportent des informations sur notre organisme que nous ne percevions ni ne soupçonnions, offrant même un éclairage pertinent pour les pronostics de nos futures maladies.
Le Dr François Teboul, Directeur médical de Visiomed, souligne leur impact sur la médecine prédictive, grand enjeu de santé publique : « La santé connectée, cela va des objets connectés à la Télémédecine, du tracker d’activité au tensiomètre via l’électrocardiogramme … Cela permet de donner de la valeur à l’information. On voit apparaître dans la E-santé les capteurs qui recueillent l’information avant que cela soit vécu par le patient. Donc la E-santé a un rôle dans la prédiction, c’est un levier médical intéressant ! »
- Les conséquences sanitaires immédiates de nos comportements à risques
Le quantified self nous place face à la réalité tangible et chiffrée des conséquences de nos comportements à risques. EX : à chaque cigarette, le pouls augmente à 120 pulsations/mn… C’est mesuré par l’audimètre de pouls… Cela exprime un lien direct entre le comportement de la personne et son organisme. Autre exemple : connaître en temps réel les variations de son indice de masse corporelle en fonction de son poids, et donc le risque d’obésité dû à une alimentation déséquilibrée et trop peu d’activité physique…
- Une photographie complète et instantanée de nos fonctions vitales
Gérer son sommeil, son activité physique ou sa contraception, être coaché pour réussir une perte de poids, ou surveiller sa tension… Il existe toute une panoplie de fonctionnalités santé sur le marché des objets connectés disponibles pour tous. L’accès à ces données se vulgarise et imprègne désormais nos existences, nous rendant acteur au quotidien de notre santé en toute autonomie.
Sources
Dr François Teboul, Directeur médical de Visiomed ;
Ihealthlabs Europe ; Fitbit ; http://www.automesure.com/library/pdf/VM-Objets-Connectes.pdf ; World Health Organization ; Morgan Stanley, 2013 ; Sanofi, le LabSanté