Qualité de l’air : 10 gestes anti-pollution intérieure

Publié par Magalie Le Bihan
le 26/01/2017
Maj le
6 minutes
cuisine ouverte salon cuisine contemporaine avec canapé gris
Istock
Savez-vous que l’air de nos logements serait 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur ? Ce chiffre fait réfléchir à la qualité de l’air de nos intérieurs et donne envie de se débarrasser de cette pollution intérieure qui peut provoquer à la longue des symptômes tels qu’allergies et maux de tête, voire contribuer au développement ou à l’apparition de maladies respiratoires telles que la crise d’asthme.

Qualité de l’air intérieur : quels sont ses polluants ?

La qualité de l’air de nos habitations, de nos locaux de travail ou de nos voitures, il existe une multitude de molécules toxiques. Cette « pollution intérieure » est totalement invisible à l’œil nu, ce qui fait qu’on ignore sa présence la plupart du temps. Les principales sources de pollution intérieure sont les animaux domestiques, la poussière, les acariens, les allergènes et pollens ramenés de l’extérieur, les colles et les solvants (dans les meubles neufs ou les peintures fraîches par exemple), les produits ménagers, la cuisson des aliments, le tabac, les feux de cheminées ou encore la combustion de bougies. Tous ces éléments dégagent des substances chimiques très volatiles, qui polluent nos intérieurs.

Air intérieur pollué : quels risques pour la santé ?

La qualité de l’air intérieur est un vrai enjeu de santé : en moyenne, nous passons plus de 80 % du temps à l’intérieur d’un local fermé, que ce soit chez soi, dans la voiture ou au bureau. Nous sommes donc directement exposés aux polluants intérieurs au moins 19 heures par jour, et pouvons dans certaines situations en ressentir les effets néfastes. Ces substances sont d’autant plus nocives qu’elles sont petites : plus une particule est fine, plus elle pénètre loin dans les voies respiratoires, dans la circulation sanguine, voire à travers la peau, pouvant entraîner avec elle d'autres polluants adsorbés à sa surface. Les plus petites molécules en suspension dans l’air sont de l’ordre du micron, soit 0,001 mm.

Différents symptômes pourraient apparaître au contact de cette pollution intérieure, comme des manifestations allergiques, des symptômes respiratoires, des exacerbations de crises d’asthme ou de BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive), des maux de tête allant jusqu’à la migraine, une fatigue, une irritation des yeux, du nez, de la gorge et de la peau.

Qualité de l’air intérieur : les 10 bonnes habitudes pour l’améliorer

Heureusement, quelques bons réflexes peuvent aider à diminuer significativement la pollution de nos logements et améliorer efficacement la qualité de l’air.

Voilà la liste de 10 gestes faciles à adopter au quotidien pour assainir l’air que vous respirez chez vous :

  • Ouvrez les fenêtres des différentes pièces de la maison tous les matins pendant 15 à 30 min, été comme hiver, afin de renouveler l’air et diluer les polluants,
  • N’obstruez pas les bouches de VMC, et dépoussiérez-les régulièrement,
  • Veillez à ne pas générer de fumées toxiques à l’intérieur : tabac, grillades, encens et bougies,
  • Brossez les animaux de compagnie à l’extérieur et lavez-les régulièrement,
  • Remplacez les produits ménagers classiques par des produits biologiques ou contenant un minimum de composés volatils : cherchez les labels comme « Ecocert » ou « Nature & Progrès » sur les étiquettes et évitez les produits mentionnant du benzène, du tétrachloroéthylène, du chloroforme, du toluène ou des terpènes,
  • Portez un masque quand vous faites du bricolage, de la peinture, ou du ménage,
  • Ventilez une pièce plusieurs fois par jour pendant au moins deux semaines quand vous y avez fait des travaux de peinture, de remplacement de sols ou que vous y avez placé un nouveau meuble,
  • Lavez toujours un vêtement neuf avant de le porter,
  • Dépoussiérez les surfaces plusieurs fois par semaine et lavez régulièrement les rideaux et housses de coussins,
  • Changez de matelas tous les 10 ans et protégez-le avec une housse anti-acariens.
  • Purificateurs d’air : Comment combattent-ils la pollution intérieure ?

    Les purificateurs d’air sont composés d’un capteur qui « scanne » une pièce afin d’identifier la nature des différents polluants et leur quantité. Plusieurs niveaux de pollution intérieure sont détectés et en fonction de l’appareil, on verra s’inscrire une tendance, par exemple la couleur bleue si l’air est sain ou rouge s’il est très pollué. Sur les appareils plus sophistiqués, on pourra avoir la mesure exacte de la densité de particules au m2 : si elle est inférieure à 35 µg/m2, la qualité de l’air est satisfaisante, et si elle est supérieure à 115 µg/m2, l’air intérieur sera considéré nocif. En fonction de cette analyse, le purificateur d’air active le processus de dépollution : un ventilateur crée un flux d’air dans la pièce et envoie les polluants à travers un ou plusieurs filtres spécifiques des substances à éliminer.

    Ces purificateurs peuvent se placer dans les pièces de vie et/ou dans les chambres, en fonction des sensibilités spécifiques de chaque personne de la famille et des habitudes de vie. On peut faire fonctionner ces appareils en continu ou uniquement à certains moments de la journée, en sachant qu’ils ne consomment que très peu d’énergie et qu’ils se mettent pour la plupart des modèles en veille lorsque la qualité de l’air est redevenue bonne.

    Un purificateur d’air pour la pollution intérieure des voitures

    74% des automobilistes se disent inquiets par la qualité de l’air intérieur du véhicule*… Et ils ont raison ! Aux allergènes et polluants accumulés au quotidien dans les habitacles des voitures, viennent s’ajouter les particules fines liées en particulier aux pics de pollution des derniers jours, et à la stagnation des véhicules dans les embouteillages. Or, inutile de se reposer uniquement sur le filtre habitacle fourni par le constructeur : s’il piège les particules et les allergènes provenant de l’extérieur par les aérations, ne sont pas filtrés l’air pénétrant par les fenêtres ou portes, l’air déjà présent dans le véhicule ainsi que les pollens accrochés aux vêtements.

    Pour y remédier, un tout nouveau purificateur d’habitacle** fait son apparition sur le marché ayant la capacité de filtrer les polluants et les bactéries tout en piégeant les mauvaises odeurs. Il permet d’éliminer près de 99% des éléments polluants contenus dans l’air : allergènes et particules fines (de 0,3 à 10µm), substances toxiques, Composés Organiques Volatiles (COV), virus, fumées, poussières et poils d’animaux…Affaire à suivre !

    Nouveaux objets connectés pour améliorer la qualité de l’air de nos logements

    De nombreuses start-ups se sont lancées sur le marché de la qualité de l’air intérieur. Ainsi, on peut trouver facilement des boitiers que l’on connecte à son Smartphone pour surveiller la qualité de l’air de son habitat (ex : Footbot, Airboxlab, Blueair ou encore Atmotube). Ces produits peuvent donner une bonne indication, mais détectent moins de types de substances que les purificateurs d’air. De plus, ils ne sont pas équipés de système de filtration, donc ils n’agiront pas eux-mêmes sur la dépollution de votre intérieur.

    Sources

    D’après une entrevue avec Angélique Delpech, chef de produit Traitement de l’air chez Philips.

    Site internet Philips « Fait-il si bon respirer chez vous ? » : http://www.philips.fr/content/B2C/fr_FR/marketing-catalog/topic/comment_lutter_contre_la_pollution_interieure.html

    * étude 40 Millions d’Automobilistes.

    **gamme Philips GoPure

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