Pourquoi et comment mesurer son souffle ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 2/04/2007
Maj le
2 minutes
Autre
Le dépistage des maladies respiratoires chroniques est essentiel. Pour cela, la mesure du souffle doit se généraliser. Que mesure-t-on exactement ? Comment se déroulent les examens ? Quels sont les appareils utilisés ? Petit tour d'horizon pour que la mesure du souffle devienne un réflexe à chaque consultation.

Le capital respiratoire

Notre capital respiratoire, terme utilisé pour désigner la santé des poumons, peut être facilement altéré et de façon irréversible par différents agents irritants comme la pollution, le tabac, les allergènes ou encore les expositions à des produits chimiques par exemple. La mesure du souffle consiste précisément à évaluer ce capital respiratoire. Il s'agit d'un examen indolore et très simple, à réaliser régulièrement car il permet de dépister une éventuelle obstruction bronchique. Deux types d'appareils peuvent être employés : un débitmètre de pointe ("peak flow") ou un spiromètre miniaturisé (PiKo 6).

Le débitmètre de pointe

Cet appareil mesure le DEP (débit expiratoire de pointe), soit le débit d'air maximal produit par une personne qui souffle le plus fort et le plus vite possible dans un petit appareil muni d'un curseur. Il est mesuré trois fois de suite et seule la valeur maximale est retenue. Elle est exprimée en litre par minute.

Le spiromètre miniaturisé

Cet appareil électronique mesure le VEMS (volume expiratoire maximum pendant la 1re seconde), soit la quantité d'air qu'expire une personne dans un embout pendant une seconde après avoir rempli ses poumons au maximum. Là encore, la mesure doit être répétée trois fois de suite. Le PiKo 6 donne également le VEM6, le volume maximal d'air expiré durant les 6 premières secondes de l'expiration. Le rapport VEMS/VEM6 offre une mesure plus précise de l'obstruction de bronches.

Les explorations fonctionnelles respiratoires

Si les résultats montrent des anomalies, le médecin oriente la personne vers un pneumologue. Celui-ci pourra établir un diagnostic précis après avoir réalisé des examens plus complets, que l'on appelle des Explorations fonctionnelles respiratoires (EFR). L'EFR est un examen qui permet de mesurer la capacité respiratoire et les principales caractéristiques du souffle, comme les volumes et les débits expiratoires pulmonaires. L'EFR s'effectue au repos et à l'effort. Le sujet, équipé d'un pince-nez pour éviter toute fuite d'air, souffle et inspire fortement dans un embout relié à un spiromètre. Ces examens sont encore trop peu réalisés avec les médecins généralistes. Le DEP ou le VEMS devraient être mesurés aussi souvent et aussi simplement que la pression artérielle. L'objectif est un dépistage et une prise en charge précoce des maladies respiratoires chroniques, afin d'éviter leur aggravation.

Sources

Dossier de presse, Capital Souffle 2007.

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