Pour perdre du poids, courir, c'est mieux que fumer !

Publié par Gilles Goetghebuer
le 23/11/2009
Maj le
3 minutes
Autre
Beaucoup de gens fument pour éviter de grossir, ou pour ne pas aggraver leur surpoids. Mais il existe une méthode bien plus efficace, et beaucoup moins chère: la course à pied !

Courir aide à perdre du poids


La cigarette, et un des ses principes actifs, la nicotine, entraînent en effet une activation générale du métabolisme et une élévation de la dépense calorique totale, ce qui, si vos apports n'augmentent pas, va entraîner une légère perte de poids. Mais la course à pied aussi active le métabolisme, même en dehors des calories que vous dépensez ! On estime ainsi que 15 à 20 minutes de course quotidienne équivalent à l'effet sur le poids d'un paquet de cigarettes. De nombreuses personnes, conscientes des dangers de la cigarette se sont donc mises à courir pour casser le cycle de dépendance. Toutes les tentatives ne sont pas forcément couronnées de succès. Nous avons cependant choisi de vous narrer l'histoire de l'ultra-traileur Christian Schiester, cet Autrichien qui fait partie de ces monstres sacrés de l'endurance.

Coureur de l'extrême : un parcours atypique


L'hiver passé, il a traversé le désert de Sinaï en Egypte, soit 500 kilomètres (et 5000 mètres de dénivelé positif) en 73 heures. En pleine chaleur. Pour relever ce défi, Schiester s'était d'ailleurs entraîné en faisant de la course à pied dans un sauna. Précédemment, il avait effectué la démarche inverse en courant dans une chambre réfrigérée en préparation d'une course en Antarctique (100 kilomètres). "J'ai besoin de m'imposer des objectifs un peu dingues", confie-t-il. "C'était déjà le cas lorsque j'ai commencé en 1989. A l'époque, il s'agissait seulement d'arrêter de fumer." Il faut dire que Schiester fumait déjà comme un champion ! "A 22 ans, j'étais à deux paquets de cigarette par jour, parfois trois quand la soirée se prolongeait. Tout ce qui comptait pour moi, c'était de boire un coup et de passer du bon temps avec mes copains. Finalement, je ne faisais que suivre les moeurs de mon village où ce sont des occupations majeures : boire, fumer, manger."

Bonjour les dégâts !


"Un jour je me suis aperçu que j'avais dépassé la barre des 100 kilos." Mais il y avait l'essoufflement aussi : "Alors qu'aujourd'hui mon pouls au repos avoisine les 32 battements par minute, j'étais alors à 93." Pour son médecin, il est temps de tirer la sonnette d'alarme. "Il m'a dit qu'à ce rythme-là, je ne fêterais pas mon trentième anniversaire." L'Autrichien prend alors cette existence en grippe. "Fini l'alcool, le tabac, la malbouffe." Plus radical encore, il supprime les viandes, le pain et les laitages. Et il se met à courir.

Des débuts laborieux


"Au début, je ne pouvais pas dépasser les deux minutes sans m'arrêter. Les gens se moquaient de moi dans le village. Mais je me suis accroché et, petit à petit, j'ai senti mon corps se métamorphoser." Un an et demi plus tard, Schiester termine le marathon de New York. Puis il enchaîne. "Entre 1992 et 2002, j'ai remporté 26 épreuves aux championnats nationaux de semi, de marathon, de cross-country et de course de montagne." Depuis qu'il a arrêté de fumer, pas un jour n'est passé sans qu'il enfile ses chaussures. "Tout dépend des échéances mais je peux courir jusqu'à 340 kilomètres par semaine." L'Autrichien reconnaît volontiers qu'il a remplacé une drogue pas une autre. "Sauf que la course à pied m'a permis de voyager et de découvrir des endroits insolites. A la différence du tabac qui ne m'a rien apporté du tout! Et puis, si j'ai retenu quelque chose de toute cette histoire, c'est qu'il vaut mieux maltraiter son corps. Sinon, c'est lui qui vous maltraite."

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