Plus d'années grâce à la vitamine D ?

La vitamine D fait souvent parler d'elle à l'heure où l'on évoque la santé du squelette et la prévention de l'ostéoporose. Son implication dans la bonne solidité des os est en effet capitale. Cette vitamine facilite l'assimilation intestinale du calcium, prévient sa fuite dans les urines et l'aide à se fixer dans la matrice osseuse.
Des besoins souvent difficilement couverts
Le problème est que cette vitamine ne fait rien comme les autres. Premièrement, ses sources alimentaires sont rares et ont mauvaise presse, puisqu'on la retrouve principalement dans les graisses d'origine animale (beurre, lait et laitages entiers, oeufs ). Certaines matières grasses végétales (certaines huiles) en sont enrichies et il faut aussi noter que le poisson en contient. Mais, ça ne se bouscule pas au portillon ! De plus, la vitamine D est l'un des rares micronutriments à être produit par l'organisme, sous la peau par l'effet des rayons ultraviolets. Une production qui a grandement besoin de soleil !
La vitamine santé
Au cours des 10 derniers mois, la vitamine D a régulièrement défrayé l'actualité. Et aujourd'hui, on peut affirmer avec certitude que son rôle bénéfique dépasse largement son effet sur les os. En effet, plusieurs travaux ont conclu à un impact de la vitamine D sur la force musculaire et les chutes de la personne âgée, les fractures, les cancers les plus communs, le diabète, certaines maladies auto-immunitaires, infectieuses et, encore, certaines formes de maladies cardiovasculaires. En gros, plus de 70% des causes de mortalité dans la majorité des pays industrialisés !
Moins de mortalité
Compte tenu de ces faits de plus en plus probants, des chercheurs de l'International Agency for Research on Cancer, en France, et de l'European Institute of Oncology, basé en Italie, ont étudié l'impact de cette vitamine sur la mortalité totale.Dans leur revue de la littérature, portant sur un échantillon de 57.311 individus, ils observent que la supplémentation en vitamine D abaisse le risque de mortalité par cancer, diabète et maladies cardiovasculaires de près de 7% en comparaison avec ceux qui s'abstiennent. Les mécanismes de cette réduction demeurent toutefois encore inconnus.Un chiffre modeste, mais en apparence uniquement ! Pour ces éminents spécialistes, il est temps de revoir la politique nutritionnelle à l'égard de la vitamine D. Non seulement, des campagnes de sensibilisation du grand public s'avèrent nécessaires sur ces sources, mais il faut également envisager une complémentation alimentaire à grande échelle et promouvoir la supplémentation en vitamine D, en particulier auprès des populations sensibles (les seniors et les plus jeunes). Mais avant de « s'autosupplémenter », mieux vaut demander conseil à son médecin, s'exposer un minimum au soleil (en particulier lorsque l'on est âgé) et privilégier autant que possible les aliments avec un bon équilibre en graisses et en vitamine D