Plaisir féminin : comment utiliser les œufs de Yoni

Publié par Corinne Guillaumin
le 28/11/2017
Maj le
5 minutes
jeune femme portrait dans la chambre à coucher seul lit détente intérieur
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Parce que l’œuf de Yoni permet aux femmes de développer un périnée tonique, mais aussi de réveiller et révéler leur potentiel féminin, dévoilons les secrets de cette mystérieuse pratique ancestrale. 

Choisir la bonne taille

En sanskrit, la Yoni, c’est l’organe génital féminin mais c’est aussi le symbole – représenté dans l’hindouisme par la déesse Shaki – de la puissance créatrice, de l’énergie féminine.

Dans la Chine Ancienne, seules les femmes de haut rang, c’est-à-dire les impératrices et les concubines se prêtaient à une pratique taoïste, qui consistait à introduire dans leur sexe un œuf de Jade ou œuf de bois pour parvenir, grâce à des exercices de contraction/relâchement, à une parfaite maîtrise de leur vagin. L’objectif de cette pratique était certes de satisfaire leur partenaire sexuel, l’empereur mais surtout de décupler leurs propres sensations de plaisir durant l’acte d’amour ! Depuis peu, cette pratique a été redécouverte en Europe par les femmes qui s’intéressent à leur féminité. Alors quels sont les bienfaits de ces pierres très féminines ?

Avant d’être une pratique, l’œuf de Yoni est d’abord un objet qui se présente, comme son nom l’indique, sous la forme d’un œuf, symbole de la fertilité et de la fécondité. Il est en pierre précieuse ou semi précieuse et en règle générale, disponible en trois tailles : petit, moyen et grand (soit environ 3/4/5 cm en hauteur et 2,5/3/3,5 cm de diamètre). En fait, la taille de l’oeuf permet à la femme d’explorer son corps de différentes manières. Car le vagin étant très élastique, il rétrécit et se détend selon le degré de contractions des muscles qui l’entourent, du coup plus l’œuf est petit, plus le travail sera précis et subtil. "C’est pourquoi, on les recommande, explique Peggy, fondatrice de la boutique www.oeufs-de-yoni.com, aux femmes qui ont déjà une bonne connaissance de leur anatomie, qui peuvent jouer avec et affiner ainsi leurs ressentis."

Une utilisation très personnelle

Peggy les recommande également "aux jeunes femmes qui n’ont pas encore eu de relation sexuelle ou celles qui souffrent de vaginisme. À l’inverse, on conseille les plus gros, aux débutantes de cette pratique, aux femmes qui ne maîtrisent pas leur périnée ou celles qui ont déjà enfanté." Les œufs peuvent aussi être troués ou pas. Dans un œuf percé, on peut introduire un fil dentaire neutre afin de retirer l’œuf après l’utilisation comme on le fait avec un tampon. "En fait, tout est une question de confiance en soi et de maitrise de son corps, précise Peggy. Au début, beaucoup de femmes, et c’est légitime, redoutent de ne pas pouvoir le récupérer. Avec le fil, elles se sentent rassurées." Et à quelle fréquence doit-on utiliser l’œuf ? "C’est une question que l’on me pose souvent souligne Peggy. Mais je ne peux pas apporter de réponse, cela peut être quelques minutes à quelques heures. Une fois par semaine ou une fois toutes les deux semaines… C’est tout à fait personnel, c’est selon les besoins et les envies de chacune."

Tonifier son périnée

Sur un plan strictement physiologique, et ce quel que soit l’âge de la femme, la pratique de l’œuf (qui n’est pas sans rappeler les exercices de Kege l) permet de travailler le plancher pelvien et apprendre ainsi à dissocier et à maîtriser les différents parties de ce muscle complexe et profond. Car avoir un périnée tonique engendre un certain nombre de bienfaits. Entre autres, cela permet d’éviter les fuites urinaires, les descentes d’organes, d’améliorer la lubrification (l’œuf agit en effet sur les glandes de Bartolin, ce qui intéressant pour les femmes en période de ménopause). Mais aussi de stimuler la libido, d’augmenter son plaisir sexuel et celui de son partenaire, de multiplier les orgasmes… Pour autant, l’œuf de Yoni n’a rien avoir avec un Sex toy – comme l’œuf vibrant – dont le but ultime est plus d’offrir un plaisir immédiat et furtif.

Une écoute subtile du corps

Déjà parce qu’il y a dans cette pratique, une dimension lithothérapie. En effet, l’œuf de Yoni est fabriqué en pierre (quartz, améthyste, jaspe, lapis-lazuli, cornaline…) et chacune d’entre elles, en fonction de sa composition, de sa couleur et de structure offre des qualités et des vertus spécifiques. D’autre part, il y a une dimension émotionnelle et spirituelle, à savoir une manière de se mettre à l’écoute très subtile de son corps, de son intimité et de percevoir les énergies qui circulent… "Le travail de l’œuf permet d’acquérir une meilleure connaissance de soi-même et de ses ressentis, souligne Marie Bareaud, sexologue et sexothérapeute. Et comme le plaisir féminin est très lié à une présence à soi, apprendre à être réceptive est réellement important."

Se reconnecter à son moi profond

"Plus une femme va se découvrir, continue Marie Bareaud, plus elle va apprendre à connaître son corps, plus elle prendra conscience de sa puissance sexuelle et de son plaisir. Et puis l’œuf permet aussi un travail de réconciliation, de consolation…, une possibilité de réparer un déficit de confiance en soi…" Mais partir à la découverte de son continent noir, comme le qualifiait perplexe Freud, est aujourd’hui encore pour beaucoup de femmes, loin d’être facile ! C’est pourquoi Marie Bareaud, exhorte : "Les femmes qui désirent s’initier à cette pratique de l’œuf de Yoni, de le faire avec un thérapeute, quelqu’un qui soit dans l’écoute de l’autre et qui ait envie de transmettre cette pratique. C’est trop de solitude de vouloir se lancer seule, sans rien savoir de cette pratique. Les femmes devraient oser se faire ce cadeau jusqu’au bout. Il me semble très important de faire les choses en douceur, avec bienveillance."

Quelques précautions : Il n’y a aucune contre-indication à cette pratique toutefois, attention, l’utilisation de l’œuf ne doit pas se faire pendant une grossesse, après un accouchement ou en cas de problèmes gynécologiques.

Je bouquine : Le grand guide des pierres de soin au féminin, de Catherine Mayet et Nathaëlh Remy, Éditions Leduc, 21 €.

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