Pilules de quatrième génération: le point sur les risques

Publié par Marion Garteiser
le 14/12/2011
Maj le
2 minutes
femme tenant des pilules de contrôle des naissances
getty
On a beaucoup parlé ces derniers temps, suite à une étude, des risques qui s'attachent à une hormone de synthèse, la drospirénone. Celle-ci est utilisée dans des pilules de quatrième génération – Yaz, Yasmine ou Yasminelle.

Quels sont les risques pour les pilules de quatrième génération ?

Le risque, c'est une augmentation des accidents vasculaires cérébraux et des thromboses. En effet, les pilules contraceptives augmentent le risque qu'un caillot se forme dans la circulation sanguine; si ce caillot va ensuite boucher une artère ou une veine, c'est la thrombose ou l'embolie.

On sait depuis longtemps que toutes les pilules augmentent le risque de thrombose. Selon une étude récente cependant (1), une comparaison entre la drospirénone et les pilules contraceptives du deuxième génération (lévonorgestrel) révèle un risque de 1,5 à 3 fois plus élevé pour la pilule à la drospirénone. Il reste cependant faible – de 1,5 à 3 pour 10 000 femmes qui prennent la pilule pendant une année entière.

Quels sont les avantages des pilules de la quatrième génération ?

Lors de leur arrivée sur les marchés, ces pilules contraceptives à la drospirénone avaient suscité l'enthousiasme. Moins dosées que les précédentes, elles sont réputées mieux tolérées et ont des effets secondaires bénéfiques, comme une diminution de l'acné ou du syndrome prémenstruel. Aujourd'hui c'est un peu la déconvenue; les fabricants ont dû ajouter une mention du risque dans la notice de ces pilules.

Faut-il abandonner ces pilules de quatrième génération ?

Pas forcément, le risque restant très faible. Tout dépend un peu de l'histoire de la patiente par rapport à la contraception… mais surtout de son risque par rapport aux caillots.

En effet, certaines personnes sont génétiquement plus susceptibles de souffrir de caillots (on parle d'hypercoagulabilité). Pour elles, l'utilisation des pilules contraceptives de quatrième génération est bien entendu déconseillée.

Mais toutes les personnes qui sont dans ce cas ne le savent pas forcément! Il est donc important que les médecins, avant de prescrire la pilule, se penchent sur les antécédents de leurs patientes.

Sources

Gronich, N. et al., Canadian Medical association Journal, novembre 2007. Santé Canada.

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