Peut-on voyager quand on souffre d'insuffisance rénale ?

L'hémodialyse : une bonne planification
Quand on suit un traitement par hémodialyse, il convient de préparer son voyage longtemps à l'avance, environ entre 4 et 6 mois. En effet, certains centres de dialyse doivent faire face à des demandes accrues durant les vacances d'été et les places disponibles se raréfient.
Les patients sous hémodialyse préfèrent souvent voyager en Europe, aux États-Unis ou au Canada. Les centres sont plus rares en Afrique, à l'exception du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, et en Amérique du Sud.
Comment s'y prendre ?
Dans chaque centre de dialyse, il existe une liste de tous les autres centres dans le monde. La personne souffrant d'insuffisance rénale peut ainsi planifier son voyage et prendre contact avec le centre de dialyse le plus proche de son lieu de villégiature. Ensuite, c'est au néphrologue traitant de prendre contact avec le centre de destination et d'envoyer un dossier complet pour son malade. Si la plupart des malades choisissent de rester sédentaires afin de ne fréquenter qu'un seul centre de dialyse, certains préfèrent - ou sont obligés - de se déplacer. Il peut s'agir de visites touristiques, d'un voyage d'affaires ou encore d'une tournée artistique. Dans ce cas, les dispositions à prendre avant le voyage sont plus nombreuses et la démarche plus compliquée, mais là encore, tout reste une affaire de planification. En définitive, rien ne condamne une personne atteinte d'insuffisance rénale à faire du surplace !
La dialyse péritonéale : partir les mains dans les poches
Pour le patient sous dialyse péritonéale, la situation est un peu plus simple. Il faut faire une demande auprès des firmes internationales qui produisent le dialysat et ces dernières s'entendront avec leurs sièges à l'étranger afin que tous les produits soient livrés au malade, sur le lieu de ses vacances, avant même son arrivée ! Ainsi une personne atteinte d'insuffisance rénale peut partir les mains dans les poches, ou presque, puisqu'il lui faudra tout de même emporter son « cycleur », la machine à dialyser. Il faudra aussi que cette dialyse se fasse dans des conditions d'hygiène irréprochables.
Transplanté : une plus grande liberté
Les patients qui ont subi une transplantation doivent demander conseil à leur médecin avant de partir. Généralement, il est déjà possible de voyager trois mois après l'intervention, si tout se déroule comme prévu. Il faut toujours emporter suffisamment de médicaments pour ne pas tomber à court car certains immunosuppresseurs pourraient être difficiles à se procurer sur le lieu des vacances.
Lutter contre la soif
Si le malade doit limiter ses apports en liquides, il existe des solutions pour étancher la soif : il faut éviter les aliments salés, sucer des glaçons, des bonbons à la menthe ou au citron. Des petits bâtonnets rafraîchissants sont également disponibles dans la plupart des centres de dialyse.
Sources
Avec la collaboration du Dr Vandervelde, Chef de service néphrologie des hôpitaux du réseau Iris-Sud.