Petits et gros problèmes de prostate

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 26/08/2011
Maj le
3 minutes
bas angle de vue de l'homme mûr heureux en détournant le regard contre le ciel clair
Istock
La prostate est une petite glande située sous la vessie et qui entoure la partie supérieure de l’urètre (canal qui émet l’urine et le sperme). Typiquement masculine, cette prostate peut leur jouer des tours. Rappel des différents troubles de la prostate.

La prostatite

La prostatite, ou infection de la prostate, peut toucher les hommes de tous âges, mais elle affecte plus souvent les hommes jeunes. On distingue la prostatite aiguë de la prostatite chronique.

  • Prostatite aiguë

Le plus souvent elle est liée à une infection bactérienne qui peut être sexuellement transmissible. Les symptômes surviennent brutalement : fièvre élevée, troubles urinaires (brûlures lors de la miction, envies fréquentes d’uriner, envies impérieuses ou inversement lentes, allant parfois jusqu’à la rétention d’urines) et douleurs pelviennes.

Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) permet d’identifier la présence de germes et le traitement de la prostatite repose alors sur la prise d’antibiotiques.

  • Prostatite chronique

La prostatite chronique est souvent liée à une prostatite aiguë insuffisamment traitée et récidivante, mais elle peut aussi être due à un adénome de la prostate qui rétrécit l’urètre ou à la présence de calculs dans la prostate.

Les symptômes évoluent généralement par poussées infectieuses : douleur du périnée, brûlures mictionnelles, écoulement urétral, douleur à l’éjaculation… La prise en charge repose là encore sur des antibiotiques, mais le traitement est entrepris sur plusieurs mois et nécessite une surveillance régulière.

L’adénome de la prostate

Avec l’âge, la prostate tend à prendre du volume, c’est l’adénome ou hypertrophie bénigne de la prostate. A 60 ans 50% des hommes sont concernés, et 90% des plus de 80 ans.

Or ce grossissement de la prostate est susceptible de comprimer partiellement la vessie et l’urètre, et ainsi d’entraîner des troubles urinaires : envies fréquentes d’uriner, surtout la nuit, difficultés à uriner, gouttes retardataires, etc. L’évolution de ces troubles peut aboutir à un handicap dans la vie privée et sociale, et mener à des complications (infection, rétention d’urines…), d’où l’intérêt de consulter pour mettre en place un traitement.

Il existe des médicaments permettant de diminuer le volume de la prostate ou d’améliorer l’ouverture du col de la vessie. Mais en cas de retentissement important sur la qualité de vie, une intervention chirurgicale est proposée afin d’enlever en totalité ou en partie la prostate. Certaines interventions chirurgicales pouvant diminuer la fertilité et entraîner une éjaculation rétrograde, le patient doit être clairement informé des avantages et inconvénients afin de choisir le type d’intervention le plus approprié.

Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est d’évolution lente, c'est pourquoi le dépistage généralisé des seniors n'est pas recommandé. Il repose sur un toucher rectal et un dosage des PSA (marqueurs spécifiques de la prostate), dont l'opportunité est à discuter avec son médecin selon ses propres risques et après avoir soigneusement analysé les avantages et les inconvénients. La confirmation du diagnostic passe ensuite par une biopsie de la prostate.

Sinon, les signes mettant sur la voie d’un cancer de la prostate sont des troubles urinaires (augmentation du nombre de mictions, difficulté à uriner et à vider la vessie…) et la présence de sang dans les urines.

La prise en charge dépend de l’âge du patient et de la sévérité de la tumeur, allant de la simple surveillance à la chirurgie (ablation de la prostate) en passant par la radiothérapie, voire l’hormonothérapie en cas de métastases par exemple. Certaines de ces interventions peuvent exposer à des complications de type impuissance sexuelle et incontinence urinaire, dont il faut discuter avec son cancérologue.

Une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique…) et la consultation de son médecin au moindre doute permettent souvent d’éviter bien des complications.

Sources

Association française d’urologie, www.urofrance.org, consulté le 25 août 2011 ; Encyclopédie de la santé, Éditions Larousse.

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