Perturbateurs endocriniens : sont-ils responsables de l’augmentation des cas de cancers ?
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Perturbateurs endocriniens : ils sont partout

Les perturbateurs endocriniens sont partout autour de nous. On en trouve dans l’alimentation via les migrats d’emballages, les plastiques autour des aliments.

Les aliments sont également contaminés par les pesticides qui sont utilisés dans les cultures. La pollution atmosphérique contamine également les aliments en se dispersant, par exemple, sur les fruits et les légumes.

Dans votre cuisine...

Le secteur de la cuisine est également vecteur de perturbateurs endocriniens. Lorsque l’on fait chauffer les aliments dans des contenants en plastique, ceux-ci peuvent être contaminés.

Le bisphénol A, utilisé dans la fabrication des plastiques, figure parmi les principaux perturbateurs endocriniens avérés. Il a été classé en 2017 comme « substance extrêmement préoccupante » en France.

Dans les cosmétiques, les textiles, l’ameublement…

Le domaine de la cosmétologie est lui aussi vecteur de perturbateurs endocriniens, aussi bien dans la formulation que dans l’emballage.

On note également la présence de perturbateurs endocriniens dans les textiles, notamment dans les fibre ou les pigments utilisés dans les revêtements de certains habits.

Le secteur de l’ameublement est concerné avec les revêtements anti-feu, les peintures…

Perturbateurs endocriniens : quel est leur rôle dans le développement des cancers ?

L’implication du chlordécone dans le cancer de la prostate est bien connue. Pour rappel, ce pesticide a été utilisé dans les bananeraies des Antilles jusqu’en 1993. Les sols et les eaux ont été durablement contaminés, ce qui impacte encore aujourd’hui le secteur de l’alimentation. L'expertise Inserm pesticides et santé publiée en 2021 a conclu à la présomption forte d'un lien entre l'exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate.

Les perturbateurs endocriniens ont un rôle dans l’apparition de certains cancers comme celui du sein. Le docteur Chevalier explique pourquoi : « Certains perturbateurs endocriniens persistent dans notre organisme, ce qu’on appelle les polluants organiques persistants. Ils vont rester dans le tissu adipeux (tissu qui stocke les graisses) et avoir une action à long terme. Un certain nombre d’entre eux ont une homologie structurale qui leur permet d’avoir le même effet que les œstrogènes sur l’organisme. On sait par exemple que le bisphénol A est carcinogène au niveau du sein ainsi qu’au niveau du testicule. »

Certains perturbateurs endocriniens comme le distilbène sont impliqués dans l’apparition de certains cancers comme ici celui du vagin. Toutefois, selon le spécialiste, l’apparition d’un cancer est bien souvent multifactorielle, ce qui rend difficile la définition des causes des cancers : « Plusieurs facteurs vont rendre confusiogène l’analyse. Pour reprendre le cas du chloredécone, on a longtemps dit qu’en Guadeloupe ou en Martinique, l’incidence du cancer de la prostate était principalement due à l'originine ethnique des habitants… »

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