Pas de traitement substitutif de la ménopause (THS) en cas de cancer du sein !

Les femmes ayant eu un cancer du sein ne doivent pas suivre de traitement hormonal substitutif (THS). Comme le montre une étude interrompue prématurément en raison d'un trop grand risque encouru par les patientes, la mise en place d'un THS augmente le risque de récidive du cancer du sein.

En décembre 2003, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a publié de nouvelles recommandations sur le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS). En ce qui concerne le cancer du sein, l'Agence précisait bien que, connu ou suspecté, il représente une contre-indication à la mise en place d'un THS.

Le bien-fondé de cette mise en garde se confirme avec les résultats anticipés d'une étude entreprise pour répondre à la question : « le THS après un diagnostic de cancer du sein est-il sans danger ? »

En effet, cette analyse a été interrompue avant terme en raison d'un risque de récurrence considéré comme inacceptable chez les patientes ayant eu un cancer du sein et prenant un THS.A l'origine, l'essai devait comprendre 1.300 femmes suivies pendant cinq ans. Or deux ans plus tard, l'étude a été stoppée car sur les 434 femmes incluses à ce moment là, 26 patientes appartenant au groupe traité par le THS ont présenté une récidive ou un deuxième cancer du sein. Comparativement, elles n'étaient que 7 dans le groupe témoin ne recevant pas de THS.

Ainsi, en cas d'antécédent ou de cancer du sein suspecté, le THS est déconseillé. L'emploi de ce traitement, même pour une courte durée afin de soulager les symptômes de la ménopause, n'est pas acceptable. Il est désormais essentiel de développer des alternatives, efficaces et sans danger.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Homberg, The lancet, 363 : 453-455, 2004.