Parasomnies : ces étranges perturbations du sommeil…

Hallucinations du sommeil
Les hallucinations du sommeil sont parmi les parasomnies les moins bien connues, alors qu'elles ne sont pas rares. Elles sont liées à l'endormissement ou au réveil. Elles peuvent être visuelles – la personne voit des lumières ou des formes – ou auditives, et alors la personne entend un nom, une porte qui claque, une sonnerie ou autre. Elles peuvent aussi être kinesthésiques, c'est-à-dire qu'elles touchent à notre perception par notre corps. Les personnes ont alors l'impression que leur corps s'allonge en tout ou en partie, une sensation de flottement ou de chute, etc. Sans aucune gravité, ces hallucinations ne nécessitent aucun traitement. Elles apparaissent pendant la jeunesse et diminuent, puis disparaissent, en général avec l'âge. En souffrez-vous ? Elles sont tout sauf rares puisque 37% de la population connaît ce type d'expérience.
Paralysie du sommeil
Plus inquiétante pour celui qui en souffre, la paralysie du sommeil n'est pourtant pas plus grave. La personne affectée va avoir l'impression d'être réveillée, mais être incapable de se déplacer, de bouger ses membres, voire parfois de respirer. Elle peut avoir lieu à l'endormissement ou au réveil, et elle est souvent très angoissante. Elle peut en outre être accompagnée d'hallucinations. Au final, l'épisode ne dure au maximum que quelques minutes, et il cesse dès que la personne affectée peut être réveillée. Entre un quart et un tiers des jeunes adultes (étudiants) connaissent ce type de phénomène.
Cauchemars ou terreurs nocturnes ?
Les cauchemars sont des rêves dont le côté désagréable s'accentue au cours du rêve. On les dépeint la plupart du temps comme effrayants ou horrifiants, mais l'impression dominante peut aussi être le dégoût ou la gêne. Les cauchemars sont des troubles du sommeil sans gravité, mais ils laissent une impression si déplaisante qu'ils peuvent parfois peser lourdement sur la qualité de vie d'une personne affectée. Entre 2 et 8% de la population souffrent régulièrement de cauchemars.
Les terreurs nocturnes sont moins difficiles à vivre pendant le réveil, puisque la personne affectée ne s'en souvient pas quand elle est réveillée. Pour l'entourage en revanche, elles sont très impressionnantes : les personnes, au milieu de la nuit, se dressent dans leur lit, leur visage exprimant la plus grande peur. Parfois cette peur peut aller jusqu'à des cris ou des hurlements. Il est alors impossible de réveiller la personne affectée, qui finira cependant par se rendormir. Les terreurs nocturnes ne sont pas très rares: 2,2% des adultes en sont atteints.
Sources
Pr Michel Billard, "Le guide du sommeil", éd. Odile Jacob