Oui à l'automédication, à condition qu'elle soit "responsable"

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 11/12/2006
Maj le
2 minutes
Autre
Plus de 80% des Français recourent à l'automédication, c'est-à-dire qu'ils se soignent eux-mêmes en cas de petites affections. Cette pratique fait débat depuis de nombreuses années, mais avec l'impératif économique actuel, elle est de moins en moins critiquée, voire encouragée. C'est ainsi qu'on prône l'automédication « responsable », tout en soulignant ses limites.

80% des Français recourent à l'automédication

L'automédication est largement répandue. Selon la définition de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), « l'automédication responsable consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, sûrs et efficaces dans les conditions d'utilisation indiquées ». Et le saviez-vous, il existe même une Agence française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa).

L'automédication est majoritairement médicamenteuse

L'automédication ne concerne pas uniquement les médicaments. Une enquête réalisée en 2001 montre que si 87% des Français recourent aux médicaments, ils sont aussi 62% à se tourner vers les produits alimentaires pour traiter leurs petits maux, mais aussi 41% à employer les « remèdes de grand-mère ». L'homéopathie est utilisée par 32% des Français, la phytothérapie par 23% et l'aromathérapie par 10%.

Quels sont les risques de l'automédication ?

Des retards de diagnostics, de prises en charge et le risque d'utiliser des médicaments trop lourds et inadaptés.

Parallèlement, les vagues de déremboursement ont jeté une connotation négative sur certains médicaments avec la notion de « service médical rendu insuffisant ».

Qu'à cela ne tienne, les politiques semblent aujourd'hui favorables à l'innovation pharmaceutique dans le domaine des médicaments non remboursés, tandis que la publicité pour ces produits est en passe de devenir monnaie courante.

Pourtant, on continue à accuser les Français d'être les plus grands consommateurs européens de médicaments et on se souvient bien des messages négatifs qui circulaient il y a encore peu de temps sur l'automédication. Rien ne valait une consultation chez le médecin pour obtenir un traitement efficace et sûr.

Quelques règles à suivre pour une automédication responsable

  • Jamais d'automédication chez les femmes enceintes ou allaitantes, ni chez les bébés.

  • Demandez conseil à votre pharmacien. Il peut vous aider à choisir le produit le plus adapté à votre cas, vous indiquer précisément la posologie, les contre-indications et les éventuels effets secondaires.

  • En raison d'éventuelles interactions médicamenteuses dangereuses, évitez la prise de plusieurs médicaments en même temps.

  • L'automédication n'est pas un traitement au long cours. En moyenne, il ne doit pas durer plus de 3 ou 4 jours. Si les symptômes persistent ou s'amplifient, consultez immédiatement un médecin.

  • Lisez systématiquement la notice des médicaments.

  • Attention si vous devez conduire ou travailler sur des machines car de nombreux médicaments agissent sur la vigilance.

  • Et enfin, jamais d'alcool durant un traitement médicamenteux.

Sources

Enquête TNS 2001, pour le compte de l'Agence française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa).

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