Oméga-3 et maladies cardiovasculaires, la preuve par 3

Oméga-3 et prévention des récidives d’infarctus
Très tôt, des études ont montré les bénéfices des oméga-3 chez les patients ayant été victimes d’un premier infarctus du myocarde.
C’est ainsi qu’après un infarctus, manger du poisson plus de deux fois par semaine diminue le risque de décès par maladie cardiovasculaire de 32%.
Cet avantage est bien lié aux acides gras polyinsaturés oméga-3, de bonnes graisses apportées par les poissons gras.
Les oméga-3 protègent de l’accident cardiaque
Chez des personnes initialement indemnes d’affection cardiaque, des études (moins nombreuses que celles ayant porté sur des personnes identifiées à risque cardiovasculaire) ont également démontré le pouvoir des oméga-3. Par exemple, le dosage dans le sang des acides gras polyinsaturés (de la famille des oméga-3) montrait qu’une concentration élevée abaissait de 44% le risque de faire un accident coronarien.
Autrement dit, consommer beaucoup d’oméga-3 réduit le risque de faire un infarctus plus ou moins grave.
Les oméga-3, des anti-cholestérol
L’excès de cholestérol représente le facteur de risque numéro 1 de l’infarctus du myocarde.
En 2005, une analyse de grande envergure a comparé les effets des oméga-3 à ceux des statines, médicaments de référence classiquement prescrits pour diminuer le taux de cholestérol. Il a ainsi été démontré que les oméga-3 étaient jusqu’à deux fois plus efficaces que les statines !
Selon une autre étude, l’association statines et oméga-3 est plus efficace de 19% que la statine seule, pour réduire le nombre d’accidents cardiovasculaires.
Globalement, les oméga-3 sont bénéfiques pour les artères, ils contribuent à régulariser le rythme cardiaque, réduisent l’inflammation dans les vaisseaux sanguins et diminuent la viscosité du sang. Rien d’étonnant à ce que les oméga-3 diminuent le risque de décès par maladies cardiovasculaires.
Mais pourquoi les oméga-3 ne sont-ils pas des médicaments ?
Les oméga-3 sont des acides gras naturellement présents dans l’alimentation.
Ils ne sont donc pas protégés par un brevet, comme le serait une molécule récemment découverte ou inventée par un laboratoire pharmaceutique. De ce fait, l’intérêt pour les industriels est limité.
Mais libre à chacun d’augmenter sa consommation d’oméga-3, via l’alimentation ou une complémentation. Car effectivement, il existe des gélules concentrant des oméga-3. Certaines marques sont même remboursées, à condition d’être prescrites par le médecin ou le cardiologue.
Côté alimentation, nous devrions tous consommer du poisson deux fois par semaine. Il faut également savoir que l’huile de colza représente une bonne source d’oméga-3, que l’on peut encore compléter par des fruits à coque comme les amandes par exemple…
Sources
Dr Catherine Solano et Dr Philippe Presles, « Prévenir – Alzheimer, cancers, infarctus et vivre en forme plus longtemps », Editions Robert Laffont.