Oméga-3 : des bénéfices prouvés… et d'autres pas

Moins de signes de vieillissement du cerveau avec les oméga-3
Une étude (1) a ainsi montré que les personnes qui ont le plus d'oméga-3 dans le sang montrent aussi moins de signes de vieillissement du cerveau.
Il s'agit ici de personnes ne souffrant pas de démence. Leurs taux sanguins d'oméga-3 ont été mesurés, ainsi que leurs aptitudes cognitives (mémoire visuelle et réflexion, notamment) et la taille de leur cerveau.
Résultats :
- Les personnes qui ont le moins de DHA dans le sang (c'est l'un des oméga-3, qui vient du poisson) ont un cerveau plus petit.
- Les personnes qui ont le moins d'oméga-3 dans le sang ont de moins bons résultats aux tests cognitifs.
Les oméga-3 sont bons pour notre cerveau
Ces résultats restaient valides même en tenant compte d'éventuels facteurs confondants, comme le sexe, le niveau d'éducation ou l'activité physique...
Pour les chercheurs, il y a donc un impact de la quantité d'oméga-3 que nous consommons sur la santé de notre cerveau, même en dehors de problèmes de démence.
Ces résultats s'ajoutent à d'autres qui pointaient une présence moindre d'amyloïdes, des protéines liées au développement de la maladie d'Alzheimer, dans le sang des personnes qui ont une alimentation riche en oméga-3.
Ainsi, même si la recherche reste nécessaire, les preuves s'accumulent d'un effet positif des oméga-3 sur la santé de notre cerveau.
Oméga-3 : peu utiles pour nos intestins
En revanche, deux grandes méta-études menées par l'initiative Cochrane viennent de montrer que les oméga-3 ne peuvent rien ou pas grand chose contre les maladies inflammatoires de l'intestin.
Les chercheurs ont étudié les résultats de toutes les meilleures études qui existent à l'heure actuelle au sujet de l'influence des oméga-3 sur la colite ulcérative (2), et sur la maladie de Crohn (3).
Malheureusement, aucun effet positif n'a pu être observé.
Les oméga-3 sont bien tolérés, même chez les personnes touchées par les maladies de l'intestin, mais ils ne permettent pas de d'augmenter le temps qui sépare deux poussées de la maladie.
Conclusion :Il reste intéressant d'augmenter notre consommation quotidienne d'oméga-3.
Mais sans les prendre pour des remèdes miracles à tout faire !
Sources
(1) Tan, Z.S. et al., Neurology, février 2012, doi: 10.1212/WNL.0b013e318249f6a9
(2) Turner, D. et al., The Cochrane Library, DOI: 10.1002/14651858.CD006443.pub2
(3) Turner, D. et al., The Cochrane Library, DOI: 10.1002/14651858.CD006320.pub3