Obésité : quels sont les facteurs de risque ?

Obésité de l'enfant et environnement : le lien est là
L'environnement agit très précocement et joue un rôle décisif dans la survenue de l'obésité infantile. Repérer très tôt les facteurs susceptibles de favoriser un excès pondéral permet une prévention adaptée et efficace.
Quels sont les facteurs de risque de l'obésité identifiables durant la petite enfance ?
Bien sûr, un poids de naissance élevé et l'obésité des parents augmentent le risque.
Un mécanisme génétique, des habitudes environnementales ou alimentaires familiales peuvent être en cause.
Mais d'autres indices environnementaux ont également été enregistrés, comme la durée du sommeil : ainsi dormir moins de onze heures par jour à l'âge de trois ans favorise l'apparition d'un excès de poids.
Des facteurs hormonaux, la prise de nourriture tardive en soirée ou un manque d'activité physique peuvent jouer un rôle important.
Le temps passé devant la télé est également incriminé, même chez les très jeunes. Ainsi, dès l'âge de trois ans, un enfant qui passe plus de huit heures par semaine devant l'écran, présente un risque élevé de devenir obèse à 7 ans.
D'autres facteurs de risque de l'obésité
En poursuivant plus finement leur analyse, les auteurs ont mis en évidence d'autres facteurs de risque :
- un écart précoce, entre 8 et 18 mois, par rapport à la courbe de croissance ;
- un gain rapide de tissu adipeux avant 4 ans ;
- une prise de poids élevée dès la première année de vie.
Deux autres facteurs ne peuvent être écartés : l'effet protecteur de l'allaitement maternel et le régime alimentaire adapté à l'âge de trois ans.
Que conclure pour mieux prévenir l'obésité chez l'enfant ?
En conclusion, il existe de nombreux signes avant-coureurs qu'il faut repérer dès la petite enfance afin d'adopter des mesures préventives, d'autant plus efficaces qu'elles seront mises en place précocement, avant que les kilos superflus ne se soient installés.
Cela vaut le coup d'être vigilant(e) et d'en parler à son médecin ou pédiatre dès les premiers signaux d'alerte !
Sources
British Medical Journal, mai 2005.