Un nouveau virus hCoV-EMC provenant du moyen orient sous surveillance

Le nom de ce nouveau coronavirus  - hCoV-EMC – n’est pas vraiment connu du grand public et pour cause : il était aussi inconnu des infectiologues jusqu’en juin 2012 où il a été identifié pour la première fois, chez un homme décédé des suites d’une pneumonie avec détresse respiratoire, en Arabie Saoudite. Depuis, une douzaine d’infections à ce nouveau virus hCoV-EMC ont été diagnostiquées, y compris en Grande Bretagne où un homme revenant du Moyen Orient a contaminé plusieurs membres de sa famille …
© Istock

De la même famille qu’un virus responsable d’une épidémie de SRAS

Si les professionnels de la santé ont décidé de mettre le virus hCoV-EMC sous surveillance, ce n’est pas un hasard. En effet, il est de la même famille que le virus qui avait provoqué, en 2003, une épidémie de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) à l’origine de 700 décès dans le monde. Même si pour l’instant on est très loin de ce chiffre record, les professionnels sont vigilants. Au départ, une infection au virus hCoV-EMC ressemble à une grippe banale, avec des maux de tête, une fièvre et de la toux. Mais rapidement, apparaissent des complications respiratoires : c’est pourquoi l'Organisation Mondiale de la Santé recommande de rechercher la présence éventuelle de ce nouveau coronavirus, chez les personnes souffrant de pneumonies atypiques ou de troubles respiratoires aigus inexpliqués.

Encore très peu de cas diagnostiqués

Même s’il semble capable de complications redoutables, le coronavirus hCoV-EMC, ne paraît pas très contagieux puisque ses victimes se comptent encore sur les doigts des mains. Sa présence a ainsi été notée chez cinq personnes en Arabie saoudite (trois d’entre elles sont décédées), deux en Jordanie (les deux sont décédées), quatre au Royaume-Uni (un décès) et un en Allemagne. Aucun cas n’a encore été découvert en France … Pour autant, les professionnels restent prudents : personne ne peut dire à l’heure actuelle si les quelques cas recensés représentent la réalité où la partie émergée de l’iceberg. En effet, nul ne sait si ce coronavirus infecte d’autres personnes sans provoquer de symptômes (auquel cas le virus n’est pas recherché et donc pas identifié) et si c’est bien le cas, quelle est son ampleur.

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Source : “Efficient Replication of the Novel Human Betacoronavirus EMC on Primary Human Epithelium Highlights Its Zoonotic Potential” , American Society for Microbiology, février 2013,
Le Figaro, février 2013.