Système immunitaire : comment le renforcer avant l’hiver ?

Publié par Frédérique Lebel
le 22/11/2016
Maj le
5 minutes
belle femme se détendre à la maison avec une tasse de café
Istock
À l’approche de l’hiver, renforcer son système immunitaire demeure la meilleure façon de lutter contre les virus, causes de rhumes, rhino-pharyngites, gastro-entérites, et autres maux inhérents à cette saison humide et froide.

Ne pas négliger son hygiène quotidienne

Veiller à une bonne hygiène au quotidien est un paramètre immunitaire incontournable.

Que ce soit dans les transports en commun, les lieux de travail ou… de loisirs, vous entendez « les autres » tousser, se moucher, renifler… Impossible de s’échapper de « ces nids à microbes ». S’en évader, non, certes, mais prendre d’indispensables mesures d’hygiène suffit (souvent) à ne pas attraper le rhume ou la gastro de son voisin de bus.

  • Ne pas oublier donc d’aérer tous les jours votre domicile,
  • de vous laver les mains très régulièrement dans la journée et en particulier dès que vous rentrez chez vous ou arrivez sur votre lieu de travail, après avoir pris les transports en commun.
  • Dans les transports en commun, portez des gants (c’est tendance, et cela tient chaud), car les barres et autres appuis sont peu ragoûtants. Au cas où, emportez dans votre sac un petit flacon de solution hydro-alcoolique.
  • N’oubliez pas, au moins une fois par jour de vous brosser les ongles.
  • Et même si l’habitude de laver ses narines avec un spray est peu commune en France, de nombreuses études démontrent que ce geste, régulièrement effectué avec une solution isotonique (et pas seulement lorsqu’on a un rhume) prévient les infections rhino-pharyngées, améliore le bien-être respiratoire et restaure les cavités nasales par drainage et filtration.

Une alimentation qui booste le système immunitaire

Se défendre contre les infections, c’est aussi respecter des règles diététiques dédiées à l’immunité.

Et en avant la vitamine C !

  • On se rassasie de citrons, d’oranges, mandarines, pamplemousses, raisins secs, amandes et kiwis.
  • On parfume viandes et légumes d’ail (dont les propriétés anti-infectieuses sont de plus en plus démontrées),
  • et on raffole du chou (sans oublier les choux de Bruxelles, brocolis, choux fleurs), de poissons « gras », d’épinards, d’oignons, de noix, de roquefort, sources importantes de vitamines A et B9, qui comme la C sont essentielles à la bonne défense de l’organisme.
  • Si l’on ne s’en tient qu’au steack-frites, pensez aux compléments alimentaires spécialement élaborés pour renforcer les défenses immunitaires.

L’homéopathie: une médecine préventive

« Son efficacité est liée à une pratique qui s’appuie sur deux aspects complémentaires: le terrain, autrement dit le mode réactionnel chronique du malade et la sensibilité du malade » résume le Docteur Jacques Boulet dans son Dictionnaire de l’homéopathie (Éditions Privat).

Par sensibilité il faut entendre « les modalités personnelles de la réaction d’un individu à sa maladie ».

Une troisième voie d’action thérapeutique est aussi utilisée par les médecins homéopathes : le traitement préventif de la cause. Concernant les affections hivernales touchant la sphère ORL, il existe des granules homéopathiques qui, prises régulièrement, renforcent les défenses immunitaires contre les virus.

« D’autres médicaments homéopathiques peuvent être qualifiés de « gardiens », poursuit Jacques Boulet. « Ils ont pour mission de protéger contre les faiblesses habituelles. Ils ne sont pas préventifs au sens strict du terme, mais pris régulièrement, ils sont là au moment de l’agression et agissent avant même que les premiers symptômes apparaissent ».

La luminothérapie: pour lutter contre le blues

Si la baisse de luminosité entraîne chez vous une perte de concentration, une mauvaise qualité de sommeil et une mauvaise humeur récurrente, pensez à la luminothérapie, qui en suppléant aux rayons du soleil, remet les pendules à l’heure.

Après environ deux semaines d’utilisation à raison de 30 minutes par jour, la production de sérotonine est relancée et le métabolisme de l’hormone du sommeil (mélatonine) régulé.

Attention toutefois, ces lampes de luminothérapie, dont la puissance est aux alentours de 10 000 lux, sont formellement déconseillées à toute personne souffrant de cataracte, dégénérescence maculaire et glaucome. Dans le doute, consultez votre médecin.

Quant aux simulateurs d’aube, ils diffusent une lumière identique à celle du lever du soleil (et sont aussi parfois agrémentés de chants d’oiseaux). S’ils peuvent faire commencer la journée du bon pied, leurs effets ne sont en rien comparables à ceux de la luminothérapie.

Et la micro-immunothérapie?

Encore peu connue du grand public, la micro-immunothérapie mise au point dans les années 60 par un médecin belge, le docteur Maurice Jenaer, vise à relancer et à entretenir les capacités de coordination, d’autorégulation et d’adaptation du système immunitaire. En aidant le système immunitaire à fonctionner de manière optimale, cette thérapie permet de garder l’organisme en bonne santé. Il est important de souligner que la micro-immunothérapie ne remplace pas le système immunitaire, pas plus qu’elle ne le bloque ou qu’elle ne le force : elle lui donne simplement des informations en douceur, pour lui montrer le chemin vers l’équilibre. L’objectif de la micro-immunothérapie: aider le système immunitaire à détecter les virus à temps, puis à les combattre. Son champ d’applications est très large, et recouvre principalement les maladies chroniques.

A ne pas négliger

  • Le vaccin annuel contre la grippe

Le virus n’étant jamais le même d’une année à l’autre explique que le vaccin soit différent chaque année. Fortement conseillé, il devient impératif pour les personnes âgées, les personnes fragiles (asthmatiques), ou en contact fréquent avec des malades.

  • Un sommeil suffisant

Un organisme fatigué est forcément plus réceptif aux virus et agressions microbiennes. Essayez dans la mesure du possible de respecter un horaire régulier d’endormissement et de réveil. De toute façon, on est bien au lit et au chaud en hiver.

  • L’activité physique

Très simplement, la marche élimine toxines et stress (à se souvenir avant de prendre le métro pour une ou deux stations…). Tout exercice physique participe aussi au nettoyage des voies respiratoires. Si vous n’avez guère envie de courir ou d’aller à la piscine seul(e), entraînez votre meilleur(e) ami(e) à partager ces moments de détente avec vous. C’est plus facile à deux. Plutôt marcher le matin ou le soir? Selon les personnes, l’organisme est plus sensible à la lumière du matin ou du milieu de la journée (70 %) qu’à celle de la soirée (30 %). Essayez pendant une huitaine de jour pour juger à quel groupe vous appartenez.

Sans oublier l’aromathérapie

De nombreuses Huiles Essentielles (HE) assainissent les intérieurs souvent surchauffés, facilitent la respiration, décongestionnent et purifient les voies oro-laryngées. Les plus recommandées: celles de menthe poivrée, de ravintsara, d’eucalyptus radié. Contre la fatigue, la baisse de tonus et la dépression saisonnière », les HE de cannelle, coriandre, épinette, ylang-ylang, bois, de rose, marjolaine sont les favorites de Danièle Festy, pharmacien et phytothérapeute.

Sources

"Comment bien affronter l'hiver?", Magazine Côté Santé, N° 104, Octobre-novembre 2016.

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