Quels sont les différents troubles de la vue ?

La myopie
Vous voyez très bien de près, mais mal de loin. C'est que votre globe oculaire est trop long et votre cornée trop bombée, d'où une image qui se forme en avant de la rétine. La myopie, souvent héréditaire, apparaît généralement dès l'enfance.
Quelles solutions ?
Porter des lunettes pour voir de loin (dans la rue, au cinéma, pour conduire, etc.). Porter des lentilles, à tout âge. Recourir à la chirurgie réfractive au laser pour repositionner correctement l'image sur la rétine. Cette technique est envisageable après l'âge de 18 ans et la myopie doit être stable depuis 2 ans. Il existe deux contre-indications absolues : un kératocône (déformation congénitale de la cornée) et une maladie chronique de la cornée (herpès).
L'hypermétropie
Vous voyez flou de près car le globe oculaire est trop court, d'où une image qui se forme en arrière de la rétine. Résultat : vos yeux fatiguent et vous souffrez de maux de tête.
Quelles solutions ?
Comme pour la myopie (qui accompagne parfois l'hypermétropie) : porter des lunettes pour bien voir de près (lecture, ordinateur, télé ), des lentilles ou recourir à la chirurgie au laser qui donne des résultats très précis.
L'astigmatisme
La courbure de la cornée est inégale, ce qui déforme les images en vision de près et de loin. Les efforts incessants pour différencier certaines lettres par exemple (comme un B d'un D) fatiguent et peuvent, là encore, être à l'origine de maux de tête.
Quelles solutions ?
Le port de verres correcteurs est possible, mais les lentilles et la chirurgie sont des solutions encore plus avantageuses, d'autant plus que l'astigmatisme est souvent associé à une myopie ou une hypermétropie et que le même geste correcteur peut bénéficier aux différents défauts oculaires. Concernant les lentilles, on utilise des verres de contact dits « toriques » capables d'aplatir et/ou de cambrer certaines parties de la cornée afin qu'elle redevienne parfaitement ronde.
La presbytie
Le cristallin tend à perdre de sa souplesse, de façon naturelle avec l'avancée en âge. Résultat, l'accommodation nécessaire pour passer d'une vision de loin à une vision de près devient de plus en plus difficile et l'on finit par lire les bras tendus, sans parler de la sensation de brûlure oculaire.
Quelles solutions ?
Portez des lunettes (progressives, double foyer) permet de pallier le problème, sinon des lentilles dont le choix sera guidé en fonction du bilan ophtalmologique (correction progressive, correction en bascule, sphériques, toriques, etc.). Quant à la chirurgie laser, elle permet plusieurs types de corrections simultanées, notamment presbytie et myopie. Dans certains cas, on recourt à un implant multifocal.
La cataracte
Avec l'âge, le cristallin s'opacifie. Ce phénomène entraîne une baisse de clarté, une vision double, une altération des couleurs, des halos lumineux, des éblouissements à la lumière.
Quelles solutions ?
La seule solution est la chirurgie : pose d'un implant intra-oculaire unifocal (correction de la vision de loin ou de près) ou multifocal (correction de la vision de loin et de près), à la place du cristallin opaque.
Le glaucome
Asymptomatique pendant des années, le glaucome détruit progressivement le nerf optique, réduisant le champ visuel et pouvant mener à la cécité en l'absence de traitement. Cette maladie est due à une trop grande tension intraoculaire.
Quelles solutions ?
Baisser la tension intraoculaire à l'aide d'un médicament (instillation quotidienne d'un collyre hypotonisant) et en dernier recours par chirurgie (évacuation de l'humeur aqueuse en pratiquant un orifice). Attention, ces deux possibilités permettent seulement d'éviter l'aggravation de la maladie. En effet, une fois les lésions apparues, elles sont irréversibles, d’où la nécessité de procéder à un examen ophtalmologique tous les deux ans à partir de 45 ans (ou 40 ans en cas de prédisposition familiale) afin de dépister le glaucome à un stade précoce et de stopper ou freiner son évolution.
La DMLA
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) correspond à une destruction progressive de la macula, zone centrale de la rétine, ce qui affecte la vision fine, celle des détails, sans toucher la vision périphérique. Tache sombre au centre du champ visuel, déformation des lignes droites ou difficultés à reconnaître les visages, sont des symptômes d'alerte signifiant une atteinte irréversible de la rétine.
Pour ne pas en arriver là, il faut consulter un ophtalmologiste tous les ans à partir de 55 ans ou de 50 ans en cas d'antécédent familial de DMLA.
Quelles solutions ?
Il existe des traitements qui freinent l'évolution de la maladie : laser (destruction des néovaisseaux), injections intraoculaires (anti-VEGF, molécule photosensibilisante).
En conclusion, les défauts visuels sont aujourd'hui bien connus et pratiquement tous sont accessibles à la chirurgie. Les lunettes et les lentilles ne sont donc plus l'unique solution. Bien entendu, les yeux étant des organes tellement fragiles et essentiels, avant de s'orienter vers une chirurgie, il convient de peser minutieusement les avantages et les inconvénients d'une intervention pour prendre la bonne décision au bon moment.