Migraine : plus qu’un simple mal de tête...

Migraine : un horrible mal de tête
La migraine n’est pas un simple mal de tête de lendemain de fête.
Elle est définie comme un mal de tête violent et pulsatile qui touche un seul ou les deux côtés de la tête.
Et contrairement aux maux de tête classiques, elle est généralement accompagnée de nausées et/ou de vomissements mais aussi de gène à la lumière et/ou au bruit.
Une crise de migraine peut durer des heures mais, chez 20% des patients, la douleur persiste pendant deux à trois jours.
La migraine avec aura, c'est quoi ?
Chez environ un patient sur cinq, le mal de tête est précédé d’une aura.
Une aura est un nom générique donné à différents symptômes neurologiques tels que :
- des flashes ou points lumineux,
- une perte partielle de la vision,
- une vision déformée,
- mais aussi des fourmillements dans une main ou autour de la bouche.
Ces auras peuvent être très impressionnantes mais durent normalement toujours moins d’une heure.
Migraine : les femmes sont plus touchées que les hommes
En France, 10 à 20% de la population souffre de migraine.
Fait remarquable : les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes. Être une femme est donc un important facteur de risque dans la migraine.
Et les crises de migraines se manifestent souvent pendant la période qui entoure les règles.
Quels sont les autres facteurs de risque de la migraine ?
- Les enfants de parents qui souffrent de migraine ont plus de chances de devenir migraineux.
L'hérédité est donc un deuxième facteur de risque pour la migraine.
- Ensuite, le stress, un rythme de sommeil ou une alimentation perturbés et des changements de temps peuvent également augmenter la fréquence des migraines… chez les migraineux.
- Parfois, les patients lient les attaques à des aliments spécifiques comme le chocolat, le café, les noix, le vin et le fromage, ou encore au fait de fumer et à certaines odeurs. Mais aucun lien direct de causalité n’a été prouvé.
Commencer avec les antidouleurs "traditionnels"
Lorsqu’une crise de migraine survient, il est conseillé de d’abord la traiter avec du paracétamol ou de l’aspirine.
En second lieu, les AINS (les anti-inflammatoires non-stéroïdiens) comme l’ibuprofène ou le naproxène peuvent être essayés.
Ce n’est que lorsque ces médicaments ne donnent pas de résultat, que le médecin peut prescrire un médicament spécifique contre la migraine aiguë (famille des triptans).
Quelle médication préventive contre la migraine ?
A partir de deux crises de migraine par mois, on peut recourir à un traitement de fond, à visée préventive.
Notez que certains antihypertenseurs, anti-épileptiques…ont également un effet antimigraineux.
Eviter l’usage excessif d’antidouleurs
Dans tous les cas, il est très important de ne pas prendre trop d’antidouleurs.
Car, paradoxalement, l’usage excessif de ces antidouleurs peut déclencher les crisesde migraine. D’où l’importance de parler rapidement à votre médecin de ces maux de tête récurrents, pour qu’ils puissent être traités de la meilleure façon.
De nouvelles techniques basées sur la stimulation électrique de certains nerfs ou zones du cerveau, sont porteuses d’espoir pour les migraineux.Ces techniques, regroupées sous le terme neurostimulation, pourraient, dans certains cas, représenter une alternative efficace aux traitements médicamenteux de fond.
Sources
http://www.bcfi.be/pdf/tft/TN_MIG_Lng.pdf, augustus 2012 - Merci au Dr Nina De Klippel.