Ménopause : le traitement hormonal, c'est au cas par cas

La ménopause, quels symptômes pour quelle femme ?
La ménopause survient au moment où les ovaires arrêtent de produire des hormones. L'organisme n'étant plus progressivement baigné par ces hormones (œstrogènes et progestérone), certains symptômes peuvent se manifester. Mais il faut retenir que les symptômes de la ménopause, leur nature, leur durée et leur intensité, dépendent de chaque femme. Ainsi, même si les bouffées de chaleur sont le signe le plus classique de la ménopause, toutes les femmes ne vont pas forcément en subir les désagréments, ni avec la même force.
Justement, quelle est la réalité concernant les bouffées de chaleur ?
Elles représentent le sujet de plainte le plus fréquent. Mais elles ont la caractéristique de disparaître spontanément en quelques années. Ainsi, elles touchent 55% des femmes au moment de la ménopause (vers 50 ans), 14% des femmes à la soixantaine et 9% des femmes de plus de 70 ans. Attention toutefois, il ne faut pas oublier que pour 15 à 20% des femmes, les bouffées de chaleurs sont si gênantes qu'elles s'accompagnent d'une nette diminution de la qualité de vie. C'est pour aider ces femmes que les médecins et gynécologues sont amenés à leur prescrire un traitement hormonal substitutif. En effet, même si ce traitement hormonal a été beaucoup décrié, il reste le seul moyen efficace pour faire disparaître les bouffées de chaleur et autres signes dont souffrent certaines femmes ménopausées. Ce traitement ayant l'inconvénient d'augmenter le risque cardiovasculaire et selon certaines études d'accroître également le risque de cancer du sein, il doit donc s'accompagner d'une surveillance étroite dans ces deux domaines.
Quand et comment recourir au traitement hormonal de la ménopause ?
D'autres précautions sont utiles. Par exemple, il semble que le risque cardiovasculaire augmente d'autant plus que le traitement est initié tardivement. On recommande donc d'instaurer le traitement le plus tôt possible, dès le début des symptômes gênants, et de le prescrire à des femmes ayant un faible risque cardiovasculaire. Le dosage hormonal doit aussi être le plus faible possible.
Au regard du cancer du sein, on préconise de limiter la durée du traitement à 2, 3 voire 4-5 ans. Bien entendu, si les bouffées de chaleur réapparaissent à l'arrêt, la réinitialisation de celui-ci sera discutée.
En conclusion, chaque femme est unique, elle vivra sa ménopause à sa façon et selon ses propres symptômes et ses facteurs de risque personnels, il faudra discuter de l'opportunité d'un traitement hormonal substitutif et de ses modalités.