Ménopause : cet aliment pourrait aider à préserver la santé osseuse

La ménopause survient généralement entre 45 et 55 ans chez les femmes. Ce phénomène physiologique et tout à fait normal est caractérisé par l’arrêt du fonctionnement du cycle ovarien et, à long terme, des règles. C’est l’arrêt progressif de la production de l’hormone œstrogène qui instaure la ménopause. Toutes les femmes sont concernées. Mais la ménopause, bien qu’il s’agisse d’une étape normale dans la vie des femmes, peut être mal vécue en raison des différents symptômes qu’elle peut entraîner : prise de poids, sécheresse intime, bouffées de chaleur…
Ménopause et ostéoporose : quel lien ?
Et ce n’est pas tout, à la ménopause, les femmes sont également davantage exposées au risque d’ostéoporose. Les os se fragilisent et le risque de fracture augmente, du fait du déficit en ostéogènes comme l’explique l’Inserm : « Le rôle des œstrogènes dans le contrôle du remodelage osseux explique que l’ostéoporose est deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. En effet, les œstrogènes freinent la dégradation du tissu osseux et favorisent la formation d’os « neuf ». Or au moment de la ménopause, le taux en œstrogènes s’effondre, provoquant une accélération de la perte osseuse pendant 5 à 10 ans. »
L’ostéoporose représente un véritable problème de santé publique puisque sa prévalence a tendance à augmenter à mesure que la population vieillit. Autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39 % des femmes souffrent d’ostéoporose. Chez celles âgées de 80 ans et plus, cette proportion monte à 70 %.
Ostéoporose chez la femme ménopausée : quels sont les solutions qui existent ?
Des chercheurs, dont l’étude a été récemment publiée dans la revue The Journal of Clinical Nutrition, ont souhaité en savoir plus sur les bénéfices que pourraient apporter certains aliments dans la lutte contre l'ostéoporose.
« La perte osseuse est un problème important qui affecte plus de 50 % des femmes de plus de 50 ans, et il n'y a pas de remède », a déclaré la chercheuse principale Mary Jane De Souza. « Bien que des médicaments et des thérapies hormonales soient disponibles, ils nécessitent souvent une prise en charge tout au long de la vie et comportent des risques. Il est important de mieux comprendre comment les approches non pharmacologiques - comme le mode de vie et les choix alimentaires - peuvent également avoir un impact sur la progression et l'atténuation de la perte osseuse. »
Consommé quotidiennement, cet aliment pourrait contrer les effets de la ménopause sur les os
D’après les résultats des chercheurs, la consommation quotidienne de pruneaux pourrait aider à contrer les effets de la ménopause sur les os.
183 participantes, des femmes ménopausées non-fumeuses et non obèses, âgées de 55 à 75 ans, ont été recrutées pour les besoins de l’étude. Ces femmes ont été divisées en 3 groupes : celles qui devaient manger 50 grammes de pruneaux par jour, celles qui en consommaient 100 grammes par jour, et celles qui n'en prenaient pas du tout. Ce protocole a une durée de 12 mois.
Des mesures des marqueurs du stress immunitaire, inflammatoire et oxydatif ont été effectuées au début et à la fin de l'expérience. Et les résultats se sont avérés encourageant. D’importantes réductions des cytokines inflammatoires et des monocytes activés ont été notées lorsque la femme consommait 50 à 100 grammes de pruneaux (environ 5 à 12 pruneaux) par jour.
Les chercheurs se sont montrés satisfaits de cette découverte qui vient prouver une fois de plus le rôle de l’alimentation dans la préservation de sa santé : « Ces résultats peuvent être attribués à l'abondance de composés bioactifs présents dans les pruneaux, y compris les vitamines, les minéraux, les acides phénoliques et les polyphénols, qui agissent probablement de manière synergique pour supprimer les monocytes activés et leur sécrétion de cytokines inflammatoires résorbantes osseuse », a déclaré le coauteur Connie Rogers.