Mauvaise journée au travail : ses effets sont éphémères

La mauvaise humeur liée au travail ne dure généralement pas
Des chercheurs de l'université de Floride aux Etats-Unis ont observé que tant la bonne que la mauvaise humeur peut s'étendre au temps passé à la maison.
Toutefois, l'effet de la satisfaction au travail sur l'humeur n'est généralement que temporaire et dépend largement de la personnalité de la personne en question.
Les frontières entre le travail et la famille sont assez perméables et c'est une preuve de plus que les gens ramènent effectivement leurs soucis concernant leur profession à la maison. La seule consolation est que les effets en sont éphémères et ont disparu le lendemain.
Humeur : évaluation sur une échelle à 6 points
Dans le cadre de cette étude, les scientifiques américains ont observé un échantillon sélectionné complètement au hasard de 74 employés travaillant à l'université de Floride qui disposaient d'un ordinateur au bureau et à la maison. Ce groupe était constitué d'employés administratifs tels des secrétaires et des chefs de bureau.
Chaque participant devait répondre chaque jour à des questions portant sur sa satisfaction au travail et son humeur à 9h du matin, à midi et à 3h de l'après-midi au travail et à 9h du soir à la maison, et ce pendant deux semaines consécutives. Les psychologues évaluaient ensuite l'humeur de ces employés sur une échelle comprenant 6 points basée sur leur réaction par rapport à des affirmations du genre "j'ai l'impression que chaque minute passée au travail est interminable" ou "j'éprouve beaucoup de plaisir à accomplir mon travail".
Humeur : éphémère et passagère
Les résultats ont montré que la satisfaction au travail était associée à une bonne humeur après les heures de bureau, mais les employés qui avaient eu une journée stressante avaient tendance à ramener leur mauvaise humeur à la maison.
Ils ont aussi mis en évidence le fait que ramener sa bonne ou sa mauvaise humeur à la maison dépendait largement de la tendance de la personne à être intravertie ou extravertie. Les extravertis parlaient davantage de leur journée de travail quand ils rentraient chez eux que les introvertis, qui eux n'exprimaient pas leurs émotions.
Pour certaines personnes, le fait de parler de leur journée de travail constituait une sorte de catharsis - soit une décharge émotionnelle liée à l'extériorisation d'événements traumatisants et refoulés - et les aidait à exprimer ce qu'ils avaient sur le coeur. L'humeur est un phénomène éphémère et passager si bien que même quand nous sommes affectés, notre esprit a la capacité de digérer les événements et de repartir à zéro le lendemain.