Fibromyalgie

Fibromyalgie : Comprendre
La fibromyalgie est difficile à identifier car elle se manifeste par des symptômes très subjectifs : douleur diffuse et fatigue.
Les personnes atteintes de fibromyalgie ont souvent du mal à décrire leur douleur (brûlure, déchirure, piqûre, coups de poignard…), y compris leur localisation (articulation, muscle, tendon…).
« J’ai mal partout depuis toujours », serait la meilleure des descriptions des fibromyalgiques.
Or le retentissement de la fibromyalgie sur la vie quotidienne est très important : cette maladie évolue pendant de nombreuses années, pendant lesquelles la douleur reste continuellement présente. La sensation permanente de fatigue est aussi gênante, voire plus que les douleurs.
La persistance de ces symptômes entraîne une perte de confiance en soi et un degré d’incapacité tant dans la vie personnelle que professionnelle. S’ensuivent, stress, anxiété, dépression…
La fibromyalgie est associée dans certains cas à une autre maladie. Notamment, les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus érythémateux disséminé, voire d’un syndrome de Sjögren, ont un risque plus élevé de développer une fibromyalgie. Mais il s’agit bien de maladies distinctes.
Fibromyalgie : Causes
Même si récemment, des anomalies dans l’interprétation et la modulation de la douleur au niveau cérébral ont été mises en évidence chez les fibromyalgiques, les causes de cette maladie chronique restent inconnues, contribuant à la difficulté du diagnostic et du traitement, qui, au final, repose sur le traitement des multiples symptômes.
En revanche, dans certains cas, on peut identifier un facteur déclenchant, comme un événement plus ou moins perturbant pour le patient :
- Stress ou surmenage.
- Changements hormonaux.
- Maladie virale.
- Accident, notamment accident de voiture du type « coup du lapin ».
- Choc émotionnel (harcèlement au travail, licenciement, divorce, décès…).
- Abus sexuel, etc.
Mais encore une fois, la fibromyalgie n’est pas pour autant une maladie psychique.
Fibromyalgie : Conseils pratiques
- Malgré la fatigue, le repos n’est pas souhaitable. « La lutte contre la fibromyalgie passe par le mouvement ! » Il en est de même de l’activité physique. Dans cet objectif, un programme de réentrainement à l’effort peut être recommandé (il se pratique en milieu médicalisé avec destechniques spécifiques et adaptées à chaque cas et consiste à apprendre à maintenir un effort malgré les douleurs).
- L’activité physique est d’ailleurs un excellent moyen d’améliorer son sommeil.
- Conserver une activité professionnelle est aussi bénéfique aux fibromyalgiques, quitte à demander un réaménagement de son poste.
- Impliquez votre entourage dans votre combat en l’informant sur votre maladie. Vos proches peuvent vous aider à aménager votre vie quotidienne et ainsi à améliorer votre qualité de vie.
- Contactez une Association de patients. Cette maladie étant difficile à vivre et à comprendre, échanges et entraides sont indispensables. Renseignez-vous auprès du Centre national des associations de fibromyalgiques : www.cenaf.org.
Fibromyalgie : Quand consulter ?
Les manifestations de la fibromyalgie sont très variables d’une personne à une autre et d’un moment à un autre. Il existe toutes sortes de symptômes se rapportant à la fibromyalgie, d’où le terme de syndrome fibromyalgique. C’est donc un ensemble de symptômes dont l’origine ne s’explique pas qui doit amener à évoquer une fibromyalgie :
- Fatigue, épuisement.
- Sommeil non réparateur avec une sensation de fatigue au lever et des raideurs matinales pouvant se prolonger durant la journée.
- Douleurs diffuses, persistantes, mouvantes, d’intensité variable, de type contractures ou tensions musculaires.
- Douleurs amplifiées par les variations climatiques (température, humidité, froid, courant d’air).
- Douleurs amplifiées par le manque ou l’excès d'activité physique, les mauvaises postures.
- Faiblesse musculaire.
- Troubles digestifs (constipation, diarrhées, spasmes intestinaux, etc.).
- Maux de tête.
- Symptômes augmentés en période de stress et par les émotions en général.
- Tendance dépressive, anxieuse, irritabilité.
Dans tous les cas, il ne s’agit pas d’une maladie psychique. C’est le rhumatologue qui confirme le plus souvent le diagnostic de fibromyalgie, lorsque le médecin a éliminé les autres pathologies susceptibles de provoquer les mêmes signes.
Fibromyalgie : Examens
La description des symptômes et l’examen clinique doivent permettre d’écarter la possibilité d’une autre maladie (infection virale, trouble endocrinien, rhumatisme inflammatoire, dépression masquée, médicaments…).
Après cette première étape, le diagnostic de fibromyalgie repose sur les deux critères suivants :
- La présence d’une douleur généralisée pendant plus de 3 mois.
- La présence d’au moins 11 des 18 points douloureux.
Ces points sont souvent symétriques et ils sont douloureux à la pression exercée par un rhumatologue ou un médecin généraliste expérimenté.
Ils correspondent à des zones d’insertion des tendons de certains muscles.
Le plus souvent, ces points ne sont pas connus comme étant douloureux par le patient et sont donc révélés par la pression exercée par les médecins lors de la consultation.
Fibromyalgie : Traitement
En l’absence de cause connue, on ne sait pas guérir la fibromyalgie. On peut en revanche traiter les symptômes de la fibromyalgie de multiples façons : médicaments, thérapie pour améliorer la vie quotidienne, relaxation, etc.
Le traitement de la fibromyalgie est donc pluridisciplinaire et repose sur l’établissement d’un programme thérapeutique : médecin traitant, rhumatologue, spécialiste de la douleur, rééducateur fonctionnel, psychiatre, kinésithérapeute, ergothérapeute…
Revue des possibilités à explorer :
- Contre la douleur : antalgiques en traitement ponctuel. Parfois des anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais jamais de cortisone.
- Antidépresseurs.
- Traitement améliorant le sommeil, mais les tranquillisants qui perturbent le sommeil profond sont déconseillés.
- Traitement par la chaleur (piscine chauffée).
- Massages.
- Relaxation, technique respiratoire.
- Programme d’exercices physiques spécifiques : étirements, exercices en aérobie.
- Biofeedback.
- Thérapie comportementale et cognitive.
- Hypnothérapie.
Sources
Société française de rhumatologie, http://sfr.larhumatologie.fr/.