Maladies de peau : hygiène et piscine

Piscine : l'eau est sous haute surveillance
L'eau des piscines est surveillée lors de mesures automatiques dans le système de renouvellement et de filtrage. Le but consiste à éviter une surconcentration en produit stabilisant qui aurait pour effet de diminuer l'action antiseptique du chlore. L'eau de la piscine ne doit être irritante ni pour les yeux ni pour les muqueuses. C'est pourquoi son pH est maintenu entre 6,9 et 8,2. Des analyses bactériologiques sont effectuées régulièrement pour s'assurer de l'absence de coliformes fécaux, de germes pathogènes et de staphylocoques. Les piscines sont en outre vidangées et nettoyées plusieurs fois par an. Bref, le risque d'attraper une maladie grave, comme une méningite ou une gastro-entérite en piscine, est quasiment nul.
Désagréments en tous genres
Pour autant, la piscine n'est pas exempte de tout reproche. Le caractère agressif des agents désinfectants peut en effet légèrement modifier l'écosystème cutané. La manifestation la plus fréquente est la xérose, c'est-à-dire un dessèchement de la peau. Pour certains dermatologues, cette altération du système "hydrolipidique" favorise la surinfection par des bactéries et des champignons. Les nageurs en piscine connaissent parfois des épidémies de mycoses, ces infections parasitaires qui se traduisent par l'apparition de plaques rouges entre les orteils. Pour les éviter, il suffit pourtant de se sécher soigneusement tous les replis de la peau après la douche. En traitement, on appliquera une pommade antimycosique, il en existe de redoutablement efficaces.
Le "granulome des piscines" est une autre affection rare provoquée par des micro-bactéries. Souvent situées au genou, des plaques verruqueuses apparaissent et disparaissent de façon chronique.
Enfin, dans des cas vraiment exceptionnels, certaines personnes sensibilisées peuvent développer un eczéma de contact. Le simple fait d'être mouillé suffit alors à produire les démangeaisons. Mais insistons bien là-dessus : c'est extrêmement rare !
La chasse aux papillomes
En fait, dans l'eau de la piscine, on se trouve généralement à l'abri des microbes de toute nature. Il faut par contre se méfier des plages des bassins. Certains germes robustes s'y développent en toute impunité, notamment les virus des papillomes humains responsables des verrues. Les dermatologues observent d'ailleurs une corrélation entre les cas de verrues plantaires et la fréquentation des bassins. Souvent multiples, les verrues se logent de préférence sur les mains et sous la plante des pieds. Parfois, elles disparaissent spontanément, mais le plus souvent il faut recourir à un traitement par le froid (neige carbonique).
A ces restrictions près, il n'y a vraiment pas de quoi redouter l'eau des piscines. D'ailleurs, chez les nageurs de haut niveau, on ne constate aucun désagrément particulier. Bien sûr, tous portent des lunettes et se douchent soigneusement avant et après l'entraînement. Comme eux, passez sous la douche, lavez-vous les pieds et séchez-vous consciencieusement !