L’ostéopathie : une arme contre les douleurs articulaires ?

Publié par Julie Luong
le 15/10/2012
Maj le
3 minutes
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Les motifs de consultation en ostéopathie sont souvent les mêmes : mal au dos, mal au cou. 

Bref mal aux articulations ! 

Mais quelle est l’action de l’ostéopathie sur ce type de douleurs ? Est-elle compatible avec d’autres approches ?

Douleurs articulaires : le dos en première ligne

Aujourd’hui, les douleurs articulaires, aussi appelées douleurs musculo-squelettiques, font partie des plaintes les plus fréquentes ! Épaules, coudes, poignets, mains, hanches, genoux, pieds : toutes les parties du corps peuvent être concernées. Mais c’est surtout le dos, des cervicales aux lombaires, qui nous fait souffrir...

La colonne vertébrale étant composée de vertèbres reliées par de petites articulations, on parlera là aussi de douleurs articulaires.

L’ostéopathie contre les douleurs articulaires

En ostéopathie, ces douleurs articulaires représentent environ 80% des motifs de consultation.

À raison, puisque l’ostéopathie est aujourd’hui reconnue comme efficace contre les maux de nuque et du bas du dos par plusieurs études scientifiques*.

En consultation, le rôle de l’ostéopathe sera d’abord de distinguer un problème purement ostéo-squelettique (par exemple lié à une maladie chronique) d’un problème fonctionnel, qui relève de son domaine.

Qu'est-ce que l’ostéopathie ?

L’ostéopathie envisage certaines douleurs articulaires comme l’ultime étape d’un processus d’adaptation de l’organisme.

Autrement dit, une douleur localisée prend parfois sa source dans une autre partie du corps. Exemple ? Il n’est pas rare que des personnes souffrant de colites (spasmes intestinaux) développent des douleurs articulaires, puisque l’intestin, comme les autres organes, « s’appuie » sur le squelette.

En envisageant l’organisme comme un tout, l’ostéopathe remonte la chaîne de la douleur afin de traiter le problème initial, qui peut par exemple être d’ordre viscéral (viscères abdominaux ou thoraciques).

L’ostéopathie en pratique

Considérant que la douleur provient d’un déséquilibre, l’ostéopathie va donc travailler à restaurer un bon équilibre entre les différents organes.

Ainsi, en cas de douleur articulaire, l’ostéopathe ne va pas agir directement sur l’articulation concernée mais sur les tissus qui l’entourent. Cette manipulation « à distance » permet de libérer les tensions et de limiter les phases d’inflammation aiguë.

Généralement, grâce à cette approche manuelle, l’ostéopathe obtient des résultats après deux ou trois séances. Celles-ci seront idéalement complétées par deux à trois consultations annuelles dans un but de prévention.

L’ostéopathie : en tandem avec la kiné

L’ostéopathie peut bien sûr être combinée avec la kinésithérapie, mais on privilégiera alors une approche concertée. Ainsi, un traitement de réadaptation chez le kinésithérapeute pourra se révéler d’autant plus efficace chez un patient dont les déséquilibres fonctionnels ont été traités par l’ostéopathe.

De même, l’ostéopathe pourra renvoyer le patient vers son généraliste ou vers un autre professionnel de santé s’il constate que ses douleurs ne sont pas exclusivement liées à un problème de déséquilibre fonctionnel.

Pour vous assurer du professionnalisme de votre ostéopathe, mieux vaut vous adresser à un membre de l'Association française d’Ostéopathie : http://afosteo.org/

Merci au Docteur Christian Gérard, Président de la Société Belge d’Ostéopathie (SBO)

Sources

* «État des lieux de l’ostéopathie et de la chiropraxie en Belgique» du KCE, 2011,https://kce.fgov.be/sites/default/files/page_documents/kce_148b_ostéopathie_et_chiropraxie_en_belgique.pdf.

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