Lombalgies : dos et société

Qu'est-ce que la lombalgie ?
Littéralement il s'agit d'une douleur touchant le segment lombaire de la colonne vertébrale, c'est-à-dire sa partie basse. En fait cette douleur concerne plusieurs structures dont les disques intervertébraux, les ligaments, les muscles, les racines nerveuses. Elle peut-être aiguë, c'est ce qu'on appelle le classique « lumbago », elle peut être chronique, entraînant parfois un véritable état d'invalidité.
Les causes
Même si les causes sont nombreuses, deux principes de base président à la lombalgie. Tout d'abord, elle résulte d'un déséquilibre ou d'un conflit entre les éléments de stabilité et les éléments de mobilité du rachis lombaire. La lombalgie résulte donc d'un mouvement effectué dans une mauvaise position. L'autre cause principale est une lésion d'un disque intervertébral (soumis à des traumatismes) qui provoque l'expulsion du noyau fibreux du disque et la compression de la racine d'un nerf sciatique.
Les traitements
Ils sont de trois ordres. Tout d'abord, on fait appel à des traitements médicaux généraux (antalgiques, anti-inflammatoires et relaxants musculaires) et locaux (application de pommades anti-inflammatoires). Plus rarement, on peut faire appel à la kinésithérapie (massages), les immobilisations par corset ou les infiltrations de la colonne vertébrale. Enfin, la chirurgie est réservée aux cas de lésions graves des disques vertébraux.
L'essentiel : la prévention
Le verrouillage lombaire est la base de la prévention des lombalgies. Il s'agit de maintenir le rachis lombaire dans une position intermédiaire stable permettant le mouvement avec un minimum de contraintes pour la colonne et les muscles. Ce verrouillage est volontaire. Le verrouillage est obtenu par la lordose lombaire (le bassin part en avant par rapport au dos qui est arrondi), la fermeture des muscles postérieurs (obtenue en « serrant » les fesses), la fermeture des muscles antérieurs (obtenue en rentrant le ventre). Cette position de verrouillage doit être effectuée à chaque fois que le rachis lombaire doit être sollicité (elle peut permettre par exemple de maintenir une position assise prolongée dans les transports en commun, ou de soulever une charge lourde).
L'idéal est toutefois d'éviter autant que possible les situations de contrainte rachidienne. Par exemple, il faut prendre l'habitude de plier les jambes pour ramasser un objet à terre et utiliser les muscles des membres inférieurs pour se relever au lieu de se pencher en avant. Il faut chaque fois que possible effectuer un geste à la bonne hauteur (surélever un enfant pour l'habiller par exemple). Il faut se rapprocher de la charge à soulever afin que les bras ne fassent pas office de levier forçant sur le rachis. Il faut éviter les distances de port de charge trop longues ou comportant des obstacles obligeant à des mouvements de torsion qui augmentent les contraintes rachidiennes.