Les petites fuites urinaires à l'effort...

L'incontinence urinaire d'effort, une affaire féminine
Il n'y a pas de mystère, si un simple effort abdominal suffit pour laisser échapper quelques gouttes d'urine, c'est que le sphincter qui ferme votre col de la vessie manque de tonicité.
L'effort à l'origine de la fuite urinaire peut être très léger, allant d'une simple toux ou d'un rire, à une activité physique comme courir ou sauter bien sûr.
Quant à ce manque de tonicité, il peut survenir à tout âge et il peut avoir différentes origines.
Qui est à risque d'incontinence urinaire d'effort ?
L'accouchement est un facteur de risque majeur, particulièrement en cas d'accouchement difficile ou de bébé de poids élevé. Entre 20 et 30% des femmes qui viennent d'accoucher présentent une incontinence urinaire d'effort car leurs muscles ont été endommagés. Ce problème peut ensuite persister, voire survenir à distance, bien des années plus tard.
Une pratique sportive intense, comme la course à pieds ou le tennis par exemple, peut aussi provoquer, à la longue, un traumatisme musculaire.
Les femmes qui ont subi une chirurgie gynécologique sont plus à risque car les interventions chirurgicales dans la région pelvienne risquent d'endommager les muscles ou les nerfs du système urinaire.
La ménopause est une autre période à risque important d'incontinenece urinaire d'effort car les modifications hormonales (diminution des œstrogènes) favorisent le relâchement musculaire. Enfin, l'avancée en âge contribue aussi à fragiliser les tissus.
On distingue trois degrés d'incontinence urinaire d'effort
- Incontinence légère : les fuites surviennent à la toux, aux éternuements, lors du rire, etc.
- Incontinence moyenne : les fuites se manifestent lorsque l'on porte des charges lourdes, monte les escaliers ou encore lors d'activité comme la marche.
- Incontinence sévère : la position debout suffit à provoquer des fuites urinaires.
Si l'incontinence urinaire d'effort sévère ou modérée relève de la prise en charge médicale afin de trouver une solution satisfaisante (exercices de Kegel, rééducation vésicale, biofeedback, médicaments, électrostimulation, chirurgie..), les personnes touchées par une incontinence légère peuvent tirer bénéfice des quelques conseils suivants.
Conseils anti-fuite
- Éviter le surpoids, voire perdre du poids si nécessaire.
- Renforcer ses muscles pelviens en réalisant les exercices de Kegel.
- Arrêter de fumer.
- Prévenir les infections urinaires.
- Prévenir la constipation.
- Attention certains médicaments sont irritants pour la vessie (antihypertenseurs, antidépresseurs, diurétiques, somnifères, antidouleurs).
- Boire beaucoup, mais éviter de boire trop en peu de temps.
- Éviter les aliments et boissons irritants pour la vessie (alcool, café, cola, agrumes, chocolat, tomates, épices…).
Si ces conseils d'hygiène de vie sont insuffisants, il ne faut pas hésiter à consulter.
Sources
Association d'aide aux personnes incontinentes (Aapi www.aapi.asso.fr) ; Association française d'urologie (www.urofrance.org).