Les oméga-3 pourraient ralentir la survenue de cette maladie mortelle

Les acides gras oméga-3 présentent de nombreux avantages pour la santé. Excellents pour le cœur, ces gras sains permettent de prévenir les maladies cardiovasculaires. Ils permettent de diminuer : la pression artérielle des personnes souffrant d’hypertension, le taux de triglycérides dans le sang (liquide qui, lorsqu’il est en excès, peut conduire à une maladie du cœur), et la mortalité des personnes présentant un risque cardiovasculaire. Les bienfaits des oméga-3 ne se limitent pas à la santé cardiaque, une étude publiée en juin 2022 dans la revue Nutrients avait révélé que les acides gras oméga-3 pourraient aider prévenir le risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Oméga-3 : quels aliments en contiennent le plus ?

Les acides gras oméga-3 sont essentiels pour assurer le fonctionnement de l’organisme. Les aliments qui en contiennent le plus sont les végétaux issus de la terre comme les noix, l'huile de colza, de soja, de lin, ect. Les poissons gras tels que le saumon, la sardine le thon, le maquereau, le hareng et l’anchois en contiennent également en quantité intéressante.

Oméga-3 : ils seraient bénéfiques pour la santé de cet organe

Une étude récemment publiée dans la revue Chest a révélé que la consommation d’acides gras oméga-3 pourrait également être intéressante pour la santé pulmonaire. Plus précisément, ils retarderaient l’apparition d’une maladie pulmonaire pouvant être mortelle : la fibrose pulmonaire. « Les chercheurs voulaient déterminer si les oméga-3 pouvaient jouer un rôle protecteur dans les maladies pulmonaires interstitielles, un groupe de maladies pulmonaires chroniques pouvant conduire à une fibrose pulmonaire », précise le communiqué publié à la suite de l’étude.

Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les données relatives à plus de 300 personnes atteintes d'une maladie pulmonaire interstitielle (qui a atteint le tissu de soutien de l’organe, ici le poumon). Après examen, l’équipe de recherche a constaté que des niveaux plus élevés d’acides gras oméga-3 dans le plasma sanguin étaient associés à une meilleure capacité à échanger le dioxyde de carbone et à une survie plus longue sans nécessiter de transplantation pulmonaire.

« Des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 étaient prédictifs de meilleurs résultats cliniques dans la fibrose pulmonaire », a déclaré l’un des chercheurs, John Kim. « Ces résultats étaient cohérents, que vous ayez des antécédents de maladie cardiovasculaire, ce qui suggère que cela pourrait être spécifique à la fibrose pulmonaire. »

Une découverte intéressante à approfondir

Les chercheurs ont déclaré que des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de comprendre pleinement le mécanisme de protection des acides gras oméga-3 : « Nous avons besoin de recherches plus approfondies pour déterminer s'il existe des acides gras oméga-3 spécifiques qui pourraient être bénéfiques et, si oui, quels sont leurs mécanismes sous-jacents », a déclaré John Kim. « Comme pour d’autres maladies chroniques, nous espérons déterminer si les interventions liées à la nutrition peuvent avoir un impact positif sur la fibrose pulmonaire. »

Fibrose pulmonaire : de quoi s’agit-il ?

La fibrose pulmonaire se caractérise par la rigidification et la transformation du tissu pulmonaire en tissu fibreux. Ceci a pour conséquence de perturber les échanges respiratoires. Certaines fibroses pulmonaires résultent d’une toxicité de médicaments, d’autres sont associées à des maladies auto-immunes. Toutefois, chez certaines personnes, il n’est pas possible d’identifier les causes de la fibrose. On parle de fibrose pulmonaire idiopathique. Il s’agit d’une maladie rare, entre 5 000 et 6 000 personnes en France seraient touchées par une fibrose idiopathique.